Lancement d’un télescope: la nouvelle mission qui fait rêver Farah Alibay
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La curiosité et la passion ne semblent avoir aucune limite pour Farah Alibay : après avoir exploré Mars, l’ingénieure québécoise sondera les origines de l’univers, un « nouveau défi » qui l’emballe au plus haut point.
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De passage à Québec, la scientifique spécialisée en aérospatial révèle qu’elle était prête pour une nouvelle aventure après avoir aidé à piloter le rover Perseverance, qui explore Mars depuis un peu plus d’un an, transmettant des images et des sons exceptionnels de la planète rouge.

«Je me spécialise vraiment dans le développement des missions. La construction [de celles-ci], les tests, c’est ce que j’aime faire, et souvent, je continue aux opérations pour trois à six mois pendant la mise en service», a-t-elle expliqué en entrevue, hier, au Musée de la civilisation, où elle participait à l’événement Les sciences et les femmes de l’incubateur en hautes technologies Quantino de l’INO.
Jamais la routine
«On s’entend que Mars, ce n’est jamais la routine. Mais maintenant que c’est un peu plus routinier, c’est une différente sorte de spécialisation. Pour moi, il était temps de faire un retour aux sources vers ce que j’aime faire, je voulais un nouveau défi», dit-elle.
Au sein du nouveau projet de la NASA qu’elle a intégré, SPHEREx, elle ne risque pas de s’ennuyer.
Il vise à mettre en orbite autour de la Terre en 2025 un télescope pour effectuer des relevés du ciel dans une lumière près de l’infrarouge.
«On va étudier les débuts de l’univers et son expansion, la formation des galaxies, d’où vient l’eau dans les galaxies», précise la Québécoise avec des yeux scintillants.
«C’est toujours la curiosité qui me pousse. C’est sûr que c’est une mission qui est un peu plus petite. L’équipe est plus petite aussi, mais ça veut dire que moi, j’ai un plus grand rôle. Au niveau technique, j’ai beaucoup plus de responsabilités», souligne celle qui a été nommée ingénieure en chef des systèmes de vol.
À la rencontre d’élèves
Farah Alibay ira aujourd’hui à la rencontre de 450 jeunes du primaire dans deux écoles de Limoilou, en personne.
«Pour moi, c’est important de montrer un modèle différent en science. [...] Quand j’étais jeune, on ne voyait pas beaucoup de femmes racisées, je n’avais pas beaucoup de role model. [...] Mon message, c’est de suivre ses rêves, de rêver grand», témoigne-t-elle.