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QS veut mettre fin aux listes d’attente en santé mentale

Le parti prévoit un investissement historique de 280 M$ pour y parvenir

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Québec solidaire (QS) engagerait immédiatement près de 2000 professionnels dans le réseau public pour mettre fin aux listes d’attente «épouvantables» en santé mentale, s’il devait prendre le pouvoir, en octobre prochain.

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Ce premier engagement électoral de QS a été annoncé samedi midi, lors de la présentation de la candidate Mélissa Généreux, dans la circonscription de Saint-François.

«La pandémie a eu l’effet d’un tremblement de terre sur la santé mentale et les listes d’attente au public se prolongent [...] On a besoin d’un plan d’urgence», a fait savoir le chef parlementaire du parti, Gabriel Nadeau-Dubois, en entrevue avec Le Journal.

Photo Stevens LeBlanc

L’Ordre des psychologues du Québec indiquait en 2019 que ses 8700 membres représentaient la moitié de tous les psychologues du Canada et que le Québec avait le ratio par habitant le plus élevé en Amérique du Nord.

Pourtant, il y a actuellement près de 20 000 Québécois qui attendent de voir un spécialiste, souligne M. Nadeau-Dubois. Le problème réside dans la désertion des pratiquants du public vers le privé, selon lui.

Bonification des salaires

Un gouvernement solidaire investirait une somme historique de 280 M$ pour rapatrier 900 psychologues vers le public, notamment en bonifiant «immédiatement» leur salaire de 30%.

Le plan de QS inclut aussi l’embauche de 1000 autres professionnels de la santé mentale – travailleurs sociaux, psychoéducateurs, sexologue, etc. 

On veut également leur donner plus d’autonomie professionnelle pour que le réseau public soit plus attirant.

«[Ce serait] un investissement historique parce qu’on vit une crise historique. On ne va pas reconstruire notre santé mentale comme société avec des demi-mesures et des programmes broche à foin», lance le porte-parole de Québec solidaire.

Ce programme «broche à foin» dont parle M. Nadeau-Dubois, c’est celui du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant. 

Une attente intenable

Ce dernier avait annoncé un investissement de 100 M$ en novembre 2020, censé couper de façon «très significative, si ce n’est pas d'éliminer» la liste d’attente qui comptait environ 16 000 noms à l’époque.

Un an et demi plus tard, celle-ci compte désormais plus ou moins 19 000 individus en attente de services en santé mentale.

Une situation qui aurait pu avoir des conséquences graves pour bon nombre de Québécois, comme Daniel Fortin, qui a perdu son fils dans un accident sur l’autoroute Dufferin-Montmorency le 2 septembre dernier.  

L’homme endeuillé a dû faire une cinquantaine de demandes et patienter sept longs mois avant de pouvoir enfin rencontrer un spécialiste, alors qu’il avait des pensées suicidaires. 

«Il faut un gouvernement qui prend la santé mentale au sérieux. Je pense qu’on est rendu là», conclut Gabriel Nadeau-Dubois. 

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