Une prime pour contrer l’inflation
L’entreprise SBC Cedar de Saint-Prosper veut aider ses employés
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Afin de contrer l’augmentation fulgurante du coût de la vie pour ses employés, une entreprise de la Beauce instaure une prime mensuelle pour les aider à lutter contre l’inflation.
Après avoir mis en place une prime d’assiduité représentant 3 $ l’heure, voilà que SBC Cedar, qui produit des bardeaux de cèdre à Saint-Prosper, innove en offrant une prime d’inflation pour être attrayante aux yeux des chercheurs d’emploi et pour favoriser la rétention de la main-d’œuvre.
« C’est sûr que ça aide à faire du recrutement quand tu donnes des primes comme ça, mais c’est vraiment plus dans le but d’aider nos employés dans le contexte actuel », a expliqué Francis Bélanger, vice-président vente et administration.
Calculée selon l’IPC
À partir de mai 2022, SBC Cedar versera une prime à tous ses travailleurs, tant au Québec qu’au Nouveau-Brunswick, qui sera calculée selon l’Indice de prix à la consommation (IPC) au Canada lorsque celui-ci dépasse les 5 %.
C’est donc dire que si l’IPC s’élève à 6,7 %, comme en mars dernier, l’entreprise versera 1,7 % de prime à ses travailleurs sur le salaire mensuel.
« On évalue que ça représente une centaine de dollars environ par employé par mois. »
L’entreprise compte 155 employés au total, dont une trentaine au Nouveau-Brunswick. La prime pour contrer l’inflation s’ajoute à la prime d’assiduité qui est versée depuis l’automne dernier.
« C’est sûr que chaque dollar qu’on verse, c’est une dépense. [...] Ç’a un impact, mais par contre, ça nous permet de remplir nos postes de travail et de s’assurer que tout le monde est motivé et présent. Donc, finalement, on le récupère », a indiqué M. Bélanger.
Des postes à pourvoir
Même en offrant des primes alléchantes, l’entreprise compte tout de même une dizaine de postes qui ne sont pas pourvus actuellement.
« Les incitatifs monétaires peuvent certainement aider une entreprise à se démarquer aux yeux des candidats, mais ce n’est pas la panacée. La guerre aux enchères a ses limites et on ne résout pas le fond du problème : le nombre de personnes prêtes à travailler est tout simplement insuffisant », a réagi de son côté Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec.