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Les petits producteurs de volaille de l’Estrie inquiets par la grippe aviaire

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L’arrivée de la grippe aviaire en Estrie fait mal à plusieurs petits producteurs de volailles, qui bien qu’aucun cas ne soit détecté dans leur élevage, sont obligés de se soumettre à des normes sanitaires strictes.

C’est le cas de la Volière d’antan à Cookshire. Le petit producteur de poussins, accrédité et reconnu par les autorités, se retrouve dans la zone de contrôle primaire délimité par l’Agence canadienne d’inspection des aliments depuis avril dernier, où un cas de H5N1 a été détecté non loin de là, à Bury.

Cette zone primaire signifie qu’aucun oiseau ne peut entrer ni sortir de la ferme. La Volière d’antan perd donc son principal revenu.

«Toute l’année, j’élève et je nourris mes reproducteurs», a expliqué Liette Poulin, la propriétaire de la ferme. «J’engrange des revenus à partir du mois de mars, parce que c’est à ce moment qu’ils pondent. Ils s’en vont ensuite en couveuse avant que le vendent en poussins.»

Pour Mme Poulin, ce sont donc plus de 8000 $ qui s’envolent cette année.

Elle aimerait avoir de l’aide financière, mais aucun programme n’existe pour les fermes de petite taille comme la sienne, c’est-à-dire qui font moins de 50 000 $ brut de revenus par année.

Pourtant l’enjeu est important. Non seulement la grippe aviaire pourrait s’installer pour de bon au Québec, donc ces producteurs auront besoin d’aide. Mais aussi, ce type de producteurs représentent à eux seuls 50 % de l’ensemble des producteurs de l’Estrie selon l’UPA-Estrie.

Claude Erb représente ces fermes de petite taille au sein de la fédération, il confirme que l’aide est absente.

«J’ai des contacts au bureau de Mme Bibeau et de M. Lamontagne, mais on nous dit bien qu’il n’y a rien pour nous, ça, c’est clair, donc il faut que l’on continue de se battre.»

Un non-sens puisque Québec et Ottawa prônent de plus en plus la souveraineté alimentaire.

«Des fois on a l’impression que ce sont de belles paroles politiques, a avoué M. Erb. “Sur le terrain il n’y a pas grand-chose qui se passe et on est souvent les oubliés dans ces histoires-là.”

Les bureaux des deux ministres de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau et André Lamontagne confirment être au fait de cet enjeu.

Aucune solution n’a toutefois encore été trouvée.

En attendant, les producteurs sont invités à une rencontre d'information sur la grippe aviaire. Elle aura lieu à 18h jeudi et sera dirigée par l'UPA Estrie.

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