«Trop tôt» pour de nouveaux barrages
Coup d'oeil sur cet article
Aux prises avec des demandes en électricité qui excèdent maintenant ses capacités, l’heure est venue pour le Québec de réfléchir à l’usage qu’il en fera dans l’avenir. Mais, quoi qu’il advienne, croit le ministre Pierre Fitzgibbon, le lancement de nouveaux grands projets hydroélectriques serait prématuré.
• À lire aussi: Profits records de 2,06 G$ chez Hydro-Québec au premier trimestre de 2022
• À lire aussi: Bonis dans les sociétés d’État: Québec n’a pas l’intention de toucher aux hauts dirigeants
En marge d’une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain, hier, le ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec s’est montré prudent lorsqu’interrogé sur la façon dont on pourrait le mieux profiter économiquement des entreprises désireuses de s’établir dans la province contre un approvisionnement garanti en électricité.
Des occasions à saisir
« Est-ce que le gouvernement ne devrait pas commencer à penser à la construction de nouveaux barrages ? », lui a-t-on demandé. Sur ce, le ministre Fitzgibbon eût cette réponse : « il est encore trop tôt pour parler de ça ».
Avant d’en arriver là, ce dernier est d’avis que d’autres avenues doivent être envisagées. « Est-ce qu’on peut consommer moins ? », suggère-t-il d’abord.
Ensuite, poursuit-il, « les turbines [existantes] peuvent être ajustées », « l’éolien [...] peut être complémentaire », puis des projets pourraient accepter de subir « des interruptions en périodes de pointe ».
Bref, « plusieurs initiatives » peuvent être envisagées avant d’en venir à la construction de barrages, dit-il. « Mais c’est clair qu’il faut travailler sur ça maintenant. [...] Car si c’est une bonne nouvelle de manquer d’électricité [résultat d’une forte demande d’industriels], il faut en trouver parce qu’on ne veut pas perdre d’opportunités. »
– Avec Sylvain Larocque