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Crise du logement: des organismes jugent insatisfaisant le plan gouvernemental



À l’approche du 1er juillet et de la période des déménagements, des organismes de défense des locataires estiment que le plan du gouvernement pour faire face à la crise est insatisfaisant.

«On ne pense pas que ça va régler le problème», a résumé, en entrevue téléphonique, Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).

Son organisme s’attend déjà à ce que les demandes d’aide soient plus nombreuses que l’année dernière, alors que la crise du logement s’intensifie.

Pour rappel, jeudi, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, avait annoncé la mise en place d’un plan d’action de 77 millions $ pour aider les Québécois à la recherche d’un logement.

De cette somme, la part du lion, soit 75,8 millions $, ira au programme de suppléments au loyer (PSL), qui permet de subventionner des logements du marché privé afin que le loyer corresponde à 25 % du revenu des locataires.

Tant le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) que le FRAPRU soulignent que nombreux locataires ne réussissent pas à y avoir accès, et cela, alors que seule une fraction des sommes a été attribuée.

«Non seulement ça ne règlera pas le problème systémique de la crise du logement, mais en plus, ça permet au gouvernement de laisser croire qu’il fait quelque chose alors qu’il sait pertinemment que les sommes promises ne seront pas totalement dépensées», a dénoncé Cédric Dussault, porte-parole du RCLALQ.

Pour le FRAPRU, les deux seules véritables nouveautés sont le lancement d’une campagne d’information, pour faire connaître l’aide disponible, ainsi que le versement de fonds aux offices d’habitation pour qu’ils mettent directement en place un service d’aide au relogement (SARL).

Le plan gouvernemental prévoit également la prolongation des heures d’ouverture d’une ligne téléphonique de soutien aux locataires à la recherche d’un logement.

«On n’investit pas suffisamment dans des alternatives, comme le logement social. Tout ça fait en sorte que sans solution pérenne, il y a de plus en plus de ménages qui se retrouvent en difficulté et ce sont les villes qui doivent éponger la facture», a souligné Mme Laflamme.

Le RCLALQ réclamait le mois dernier la démission de la ministre Laforest en raison de sa «mauvaise gestion» du dossier de l’habitation.

«Ce plan d’action ne fait malheureusement pas exception. Une fois de plus, non seulement la ministre, mais tout le gouvernement de la CAQ démontrent qu’ils ne comprennent pas la réalité des ménages locataires», a lancé M. Dussault.







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