Québec doublera le crédit d’impôt pour l’achat d’une première propriété
Le crédit d’impôt au Québec pour l’achat d’une première maison passera de 750 $ à 1500 $, a fait savoir le ministre des Finances, Eric Girard, en annonçant une série d’ajustements fiscaux visant à s’harmoniser au dernier budget fédéral.
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Outre cette mesure, qui devrait toucher environ 70 000 personnes par année qui achètent une première habitation, Québec emboîtera le pas au gouvernement fédéral, qui a décidé de s’attaquer aux « flips immobiliers ».
Ainsi, à compter du 1er janvier 2023, ceux qui achètent et rénovent une maison pour la revendre plus cher dans les 12 mois suivants verront leur profit imposé à Québec, comme à Ottawa.
Cette nouvelle règle encadrant « les reventes précipitées de biens et immeubles résidentiels, c’est pour contrer une forme de spéculation », a expliqué le ministre Girard.
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Revenu Québec prépare aussi le terrain en vue de l’entrée en vigueur, en 2023, du nouveau compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP) annoncé dans le budget fédéral. Le ministre Girard, qui avait plaidé en mars dernier contre toute mesure risquant de contribuer à la surchauffe, estime que le moment « est plus approprié pour introduire une telle mesure ».
« Le marché, il a changé un peu, là. On avait un marché qui était en totale ébullition et [en ce moment] on a un marché qui ralentit », a-t-il analysé.
Pénurie de main-d’œuvre
M. Girard a également annoncé différents allègements sur la taxation de la masse salariale des entreprises pour mieux contrer la pénurie de main-d’œuvre.
Grâce à ces ajustements, le ministre des Finances estime que plus de 13 000 entreprises pourront désormais bénéficier des crédits d’impôt favorisant le maintien en emploi des travailleurs d’expérience et des personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi.
Le v.-p. pour le Québec de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, François Vincent, s’en réjouit. « On a besoin d’augmenter le nombre de ces travailleurs-là pour contrer la pénurie de main-d’œuvre. [...] On est vraiment content aujourd’hui », a-t-il réagi.