Fini les annonces gouvernementales, à compter du 1er juillet
François Legault souhaite rompre avec une «mauvaise habitude» des gouvernements précédents
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Fini Noël en juillet. François Legault a demandé à ses ministres de rompre avec la «mauvaise habitude» de faire pleuvoir les annonces gouvernementales avant les élections. Malgré les signes de tempête économique à l’horizon, le chef caquiste préfère attendre jusqu’en décembre avant de renvoyer un chèque aux Québécois.
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«J’ai demandé à tous mes ministres, à part exception, qu’il n’y ait plus d’annonce gouvernementale de faite à partir du 1er juillet», a fait savoir le premier ministre, en reprochant aux précédents gouvernements d’en avoir trop souvent profité pour distribuer des cadeaux à l’approche du rendez-vous électoral.
Les ministres n'ont donc plus que deux semaines devant eux pour liquider leurs dernières annonces.
En «juillet, août, septembre, ça va être une précampagne et une campagne électorale où on va parler de ce qu’on s’engage à faire dans les quatre prochaines années», a insisté M. Legault, en dressant son bilan au dernier jour de la 42e législature.
Legault réajuste le tir
Le chef caquiste en a d’ailleurs profité pour se moquer de la cheffe libérale Dominique Anglade, qui prévoit dévoiler sa plateforme électorale dès ce week-end, à l’occasion du conseil général du Parti libéral du Québec.
«Je n'ai jamais vu ça», a lancé François Legault, qui entend pour sa part «faire comme d’habitude» en dévoilant «une annonce par jour» pendant la trentaine de journées que durera la campagne électorale.
Après avoir annoncé à ses militants, il y a deux semaines, que l’obtention de pouvoirs en immigration serait «une priorité» de la prochaine campagne électorale, le chef caquiste a semblé vouloir réajuster le tir, vendredi.
«Moi, je m'attends à ce que, d'ici le 3 octobre, on parle pas mal plus d'économie que de cet enjeu-là [l’immigration]», a-t-il signalé.
Quant à sa promesse de revenir en aide aux contribuables pour affronter l’inflation, «soyez patients», s’est-il limité à dire.
Rien pour acquis
Malgré sa position dominante dans les sondages, François Legault répète qu’il ne tient «rien pour acquis».
Le chef caquiste demande aux Québécois «un mandat fort» afin de convaincre Ottawa de transférer au Québec davantage de pouvoirs en immigration pour mieux freiner le déclin du français.
Il ne serait «pas surpris» que «le quartier général» du Parti libéral de Justin Trudeau vienne en aide à Dominique Anglade.
Contrairement à sa rivale libérale, qui a fixé à 63 le nombre de circonscriptions qu’elle souhaite gagner, François Legault a refusé de s’avancer sur la quantité de députés qu’il espère faire élire.
Airs de précampagne
Un peu plus tôt, une ambiance de fin des classes régnait à l’Assemblée nationale, alors que les partis d’opposition dévoilaient aussi leurs bilans, en vue de la campagne électorale.
«Le 3 octobre prochain, les Québécois vont avoir un choix entre un parti – qui est la CAQ – de l'arrogance, de la division et un parti qui veut rassembler tous les Québécois», a lancé la cheffe libérale Dominique Anglade.
«La campagne va commencer, je ne suis pas en mesure de vous dévoiler toute notre plateforme électorale ce matin, mais je peux déjà vous faire une première [promesse]: François Legault n'aura pas un été facile», a prévenu le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.
Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a également fait preuve d’enthousiasme, malgré le mauvais score de sa formation dans les sondages. «Je pense qu'on est en position de surprendre et que rien n'est joué», a-t-il assuré.
– Avec Patrick Bellerose, Bureau parlementaire
