Des étudiants forcés de faire leurs examens finaux loin de la maison
La nouvelle méthode de l’Ordre professionnel des comptables agréées du Québec (CPA) est loin de faire l’unanimité chez des étudiants à Rimouski qui devront compléter leurs examens finaux à des centaines de kilomètres de chez eux.
À compter de septembre, les finissants du Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en sciences sociales de trois Universités du Québec à Rimouski (UQAR), Chicoutimi (UQAC) et Rouyn-Noranda (UQAT) ne pourront plus faire leurs épreuves finales dans leur région.
Ce sont 40 étudiants qui sont touchés par ce changement, dont 15 à Rimouski. Ils devront se diriger vers Montréal, Gatineau, Québec, Trois-Rivières ou Sherbrooke, selon les places disponibles.
Cette décision a été prise en raison du manque de personnel qualifié, le retour des examens en salle et d’une nouvelle version du logiciel d’examen, a mentionné l’Ordre des CPA.
Une situation qui suscite beaucoup de mécontentement chez une étudiante rencontrée.
«On mérite une meilleure justification. On aurait aimé être consultés avant que cette décision soit prise. C’est un stress de plus de devoir aller ailleurs pour des examens aussi importants. C’est un mauvais message que l’Ordre transmet. Dernièrement, on essaie beaucoup de développer des programmes en région, mais il faudrait commencer par s’occuper des services qui sont déjà offerts, comme notre programme», a expliqué la finissante du programme à l’UQAR, Sarah-Maude Samson.
Une compensation jugée inadéquate
Les étudiants devront se déplacer pour une période d’environ quatre jours pour compléter leurs examens. Une compensation de 350 $ par étudiants sera offerte pour couvrir les frais de déplacement, un montant jugé insuffisant.
«Ce n’est pas un montant qui est assez élevé pour quatre jours d’hôtel, d’essence et de repas. C’est très frustrant. L’Ordre des CPA pensait probablement que la décision allait mieux passer auprès des étudiants en nous annonçant une compensation, mais ce n’est pas le cas», s’est insurgée Sarah-Maude Samson.
Le dossier est toujours en évolution et des rencontres sont prévues prochainement afin de faire bouger les choses, a indiqué, pour sa part, l’UQAR.
Selon l’ordre professionnel, cette nouvelle méthode sera reconsidérée pour les prochaines années.