Tramway: pas de levée de boucliers dans le Vieux-Limoilou avec les rues partagées
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L’aménagement de nouvelles rues partagées dans le Vieux-Limoilou, pour faciliter l’insertion du tramway, n’a pas soulevé les passions mardi soir, comme l’avait anticipé le maire Bruno Marchand.
Contrairement au quartier Montcalm, où de nombreux commerçants et résidents ont manifesté leur mécontentement, les résidents de Limoilou qui ont participé à une séance d’information, en soirée, n’ont pas déchiré leur chemise.
Bien qu’il soit difficile de prendre le pouls de la population lors d’une soirée comme celle-là, en format virtuel, le ton des questions posées au Bureau de projet du tramway ne laissait transparaître aucune animosité malgré certaines interrogations.
Les rues partagées, qui verront le jour sur la 4e Avenue et le chemin de la Canardière, ont fait jaser, mais elles n’ont pas monopolisé les échanges non plus.
La Ville aurait pu aller plus loin
Certains auraient même souhaité que la Ville aille plus loin en étendant le concept à la totalité de la 4e Avenue, au lieu de se contenter d’une « demi-rue partagée ». Le maire de Québec avançait, vendredi dernier, qu’il y avait un « grand appétit » pour ce type d’aménagement dans Limoilou.
Comme dans toutes les soirées d’information précédentes, les questions partaient dans tous les sens.
Le Bureau de projet a tenté de se faire rassurant sur la circulation de transit, l’accès aux stationnements privés dans les ruelles, les opérations de déneigement, le bruit, la disparition de 470 cases de stationnement (13 % de l’espace actuel), l’abattage des arbres, la sécurité pour les enfants du quartier et les débits de circulation.
Déménagements et livraisons
Interrogé sur des difficultés à venir pour les livraisons ou les déménagements, l’ingénieur Jérôme Pourpry a minimisé les impacts pour le Vieux-Limoilou.
« La plupart des terrains sont accessibles par les ruelles en arrière, ce qui facilite beaucoup les choses pour les riverains qui auraient à déménager. Dans les cas où ce n’est pas possible, on va pouvoir [émettre] des permis temporaires », a-t-il évoqué.
Plus de 260 personnes étaient inscrites pour la séance de mardi, mais la moitié d’entre elles seulement se sont branchées sur Zoom. Une autre séance virtuelle a lieu à 19 h, mercredi soir, pour le secteur Maizerets.