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Vers une hausse ou une baisse du prix de l’essence?

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La tendance que prendra le prix de l’essence dans les prochaines semaines, après un retour autour des 2 $ le litre, demeure difficile à prédire. 

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«C’est toujours difficile de prévoir. Les vacances aux États-Unis vont commencer, les gens vont commencer à voyager après le 4 juillet (Jour de l’indépendance aux États-Unis), donc ça pourrait faire une pression sur le prix de l’essence et faire remonter», a évoqué le professeur Normand Mousseau, un spécialiste des questions énergétiques et directeur scientifique de l'Institut de l'énergie Trottier à Polytechnique Montréal.

Pour le moment, une petite baisse du prix du baril de pétrole, qui est passé d’environ 120 à 110 $ sur le marché international, ainsi qu’une baisse de 8 à 10 cents le litre des marges des raffineries, permettent d’offrir un peu de répit aux automobilistes, a expliqué M. Mousseau en entrevue avec LCN lundi.

Selon lui, le prix du litre d’essence pourrait bien remonter prochainement, possiblement autour de 2,10 $ le litre, mais sans remonter jusqu’aux 2,20 ou 2,25 $ le litre que les automobilistes ont vécu ce printemps.

Les raffineries, pas les taxes

Par ailleurs, le professeur ne croit pas qu’abaisser les taxes sur l’essence, comme l’Alberta ou l’Ontario ont choisi de le faire, représente une solution pérenne.

«Le revenu des raffineries, la marge qu’elles se sont prise, est passé de 25 cents le litre à à peu près 55 cents le litre. On parle de 30 cents le litre de plus, sans que le coût de production augmente pour les raffineries», a-t-il noté.

À son avis, le gouvernement devrait opter pour des programmes ciblés afin d’aider les gens plus démunis qui peinent à faire le plein, mais sans se passer de la manne financière que représentent les taxes.

«De se dire qu’on va se priver de revenus pour les services aux citoyens pour compenser les profits importants des pétrolières, des raffineurs, pour moi, c’est un peu déplacé. [...] Pourquoi c’est le gouvernement qui doit donner la marge, tandis que les autres joueurs dans la chaîne de production de pétrole s’en mettent plein les poches», s’est interrogé le professeur Mousseau.

Dans tous les cas, les automobilistes doivent s’attendre à continuer à payer cher pour faire le plein. «On mise sur une réduction de la demande d’essence sur 10 ans à peu près avec les véhicules électriques, si bien qu’on ne verra pas des investissements importants pour contrebalancer la demande», a rappelé le spécialiste.

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