Hausse du vapotage chez les jeunes
Après avoir connu un engouement à leur sortie au Québec, les vapoteuses connaissent un regain de popularité, particulièrement chez les jeunes, selon une étude menée par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Près de 17% des jeunes récemment sondés ont avoué avoir consommé au cours des 30 derniers jours.
La consommation de vapoteuse s’accélère chez les élèves depuis 2016. Selon l’INSPQ, la promotion des cigarettes électroniques sur les réseaux sociaux incite davantage les jeunes à en consommer.
«On a des décennies d’études sur le tabagisme qui démontrent que la publicité et le marketing ont des effets sur la consommation du tabac chez les jeunes», a affirmé une conseillère scientifique à l’INSPQ, Annie Montreuil.
Les spécialistes sont clairs sur les effets à long terme qui peuvent s’avérer néfastes, d’autant plus que les jeunes commencent de plus en plus tôt à vapoter.
«Le premier risque, c’est de développer une dépendance à la nicotine, qui est très forte et [dont il est] difficile [de] se départir. L’autre risque pour les jeunes, c’est d’exposer leurs poumons à des particules nocives», a confirmé Mme Montreuil.
Pour sensibiliser la jeunesse au phénomène, la Société canadienne du cancer appelle à la prudence.
«Premièrement, on sensibilise nos jeunes pour [qu'ils ne consomment] pas, puis on met en place plusieurs programmes de prévention pour aider les jeunes afin qu’ils cessent le vapotage, et nos programmes semblent bien fonctionner», a soutenu Afif Dimitri Haddad, chargé de projet à la Société canadienne du cancer.
Malgré des restrictions imposées par le gouvernement fédéral dans les dernières années, comme limiter à 20 milligrammes la nicotine dans les vapoteuses, l’INSPQ envisage tout de même une hausse pour la prochaine étude qui devrait voir le jour en 2022.