COVID-19: le Canada est le pire pays du G7 avec les États-Unis pour la 3e dose
Coup d'oeil sur cet article
Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, s'inquiète des retards de vaccination des Canadiens, en particulier des Québécois, qui boudent la dose de rappel, et déplore que les Canadiens se retrouvent en queue de peloton avec les États-Unis pour l'administration de la troisième dose.
• À lire aussi: Hausse des cas de COVID-19: le CHU de Québec en coupure de soins
• À lire aussi: COVID-19 au Québec: les hospitalisations poursuivent leur hausse
En conférence de presse chez GlaxoSmithKline (GSK), située dans le parc technologique du Québec-Métropolitain, pour annoncer une entente entre le gouvernement du Canada et l’entreprise, le ministre Duclos a rappelé l’importance de la vaccination contre le coronavirus.
«S'il y avait une leçon à tirer de la COVID-19, c'est l'importance capitale de la vaccination [...] Il faut faire davantage d’efforts», a-t-il affirmé. Celui-ci a ajouté que, selon les estimations, la vaccination a sauvé 20 000 vies au Québec et 20 millions de vies à travers le monde en 2021.
«Il est essentiel de continuer à garder une vaccination à jour», ce qui signifie pour le gouvernement canadien qu’un adulte doit avoir reçu sa plus récente dose, la 3e ou la 4e, au cours des neuf derniers mois.
Les moins de 5 ans
Maintenant que Santé Canada a autorisé l’administration du vaccin de Moderna contre la COVID-19 pour les enfants qui ont entre 6 mois et 5 ans, Jean-Yves Duclos a profité de sa tribune pour encourager les parents à faire vacciner les tout-petits.
Il dit comprendre que des pères et des mères de famille soient hésitants face à la vaccination des moins de 5 ans, mais selon lui, les parents peuvent avoir confiance aux experts de Santé Canada, qui sont très compétents et très rigoureux.
Le ministre a également insisté sur la prochaine campagne de vaccination contre la grippe saisonnière à l’automne, qui sera particulièrement importante au Québec, afin d’éviter que les hôpitaux soient engorgés puisque la 7e vague de la COVID-19 pourrait s’intensifier et frapper fort durant cette période.
«Notre système de santé est fragilisé. Les travailleurs de la santé sont fatigués, épuisés. [...] Donc, il va être doublement important d’avoir une double campagne de vaccination efficace.»
Entente avec GSK
Le ministre Jean-Yves Duclos a annoncé la prolongation d’une entente entre le gouvernement du Canada et GSK, qui s’échelonnera de 2022 à 2026, pour la fourniture, au besoin, de 80 millions de vaccins dans l’éventualité d’une grippe pandémique et de 16 millions de doses contre la grippe saisonnière. Pour M. Duclos, il s’agit d’une police d’assurance.
«GSK est le seul fournisseur canadien de vaccins contre la grippe pandémique autosuffisant au pays [...] Nous pouvons nous assurer que l’approvisionnement du Canada n’est pas en péril par la fermeture des frontières.»
L’association entre le gouvernement et l’entreprise fondée il y a plus de cent ans remonte à 2001. GSK est l’une des dix plus grandes entreprises pharmaceutiques sur la planète avec 12 centres de production de vaccins à l’échelle mondiale. Ce sont 900 employés qui travaillent dans les bureaux et les laboratoires de GSK, située dans le parc technologique du Québec-Métropolitain dans le secteur de Sainte-Foy.