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Obibox: plus rapide pour livrer que le géant Amazon

Des entrepreneurs d’ici mettent en commun leurs compétences pour concurrencer la multinationale

ARG-OBIBOX
Photo Agence QMI, Joël Lemay De gauche à droite, Michael Cotnoir,Paul-Henri Erhard, Jordan Arshinoffet François Lévesque, cofondateurs d’Obibox.

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Il était une fois, deux entreprises qui avaient chacune une force qui manquait à l’autre. 

Elles ont donc décidé de s’unir pour proposer une offre de services encore plus complète dans la livraison de colis. C’est ainsi qu’est née Obibox, de la fusion entre Xpedigo et Tecor Transport.

«Chez Xpedigo, on avait développé une technologie performante, mais, pour croître, il nous manquait une infrastructure logistique afin d’améliorer le côté opérationnel. Avec la pandémie, la demande avait explosé, il fallait se transformer», explique Jordan Arshinoff, qui a cofondé Xpedigo en 2016. 

De concurrent à partenaire

Plutôt que d’investir une somme importante pour se doter d’un réseau de centres de distribution, lui et son associé Paul-Henri Erhard sont partis à la recherche d’un partenaire qu’ils ont trouvé avec Tecor, une entreprise détenue par Michael Cotnoir et François Lévesque. 

«C’était notre principal concurrent et il cherchait à s’informatiser pour améliorer ses processus. Le fit était parfait non seulement sur le plan des services, mais aussi parce que, comme entrepreneurs, on partageait une expérience similaire et une vision du service à la clientèle et de la croissance», ajoute Jordan Arshinoff. 

Plus de six centres de tri

Le «mariage» a donc été officialisé en décembre 2020. Les mois qui ont suivi ont été fort chargés. Il a fallu adapter et implanter la plateforme technologique pour l’ensemble de la nouvelle entreprise, ajouter ou agrandir des centres de tri, refaire l’identité visuelle avec le nouveau nom.

Aujourd’hui, Obibox exploite six centres de tri au Québec et bientôt trois en Ontario. Elle dessert plus de 300 clients, dont Cook It et Altitude Sports, et livre dans un délai de 24 h, sept jours sur sept. 

«Dans le grand Montréal, on est en mesure de livrer la journée même. Un client peut commander ses chaussures de sport le matin et les recevoir en après-midi. On est plus rapide qu’Amazon», lance Jordan Arshinoff. 

Obibox compte 70 employés, dont une dizaine de personnes sont affectées au développement technologique. «Nos développeurs sont ici et à l’étranger. On en a même un qui est basé en Éthiopie.»

Virage vert

Au printemps, Obibox a aussi entrepris de verdir sa flotte de véhicules. Au moment de l’entrevue, elle venait de recevoir 10 véhicules électriques, des Ford E-Transit, arrivés juste à temps pour afficher les nouvelles couleurs de l’entreprise.

«On en attend cinq de plus, précise Jordan Arshinoff. Notre objectif est de décarboniser 90 % de nos activités de livraison d’ici 2030. Ces véhicules seront utilisés principalement pour la livraison dans les grands centres urbains. Pour les livraisons de plus longue distance, on utilise déjà des véhicules au propane qui permettent de réduire de 30 % nos émissions de gaz à effet de serre.»

L’investissement est conséquent. Chaque véhicule coûte environ 75 000 $, subvention incluse. Il a aussi fallu prévoir l’installation de bornes de recharge. 

«Avec le prix de l’essence qui monte, l’entretien qui sera réduit et une meilleure valeur de revente de ces véhicules, on a calculé que la période d’amortissement sera la même que si on avait acheté des véhicules à essence», estime Jordan Arshinoff. 

Selon la journée, l’entreprise peut avoir entre 100 et 200 véhicules en circulation grâce à ses partenaires-livreurs, qui seront incités à se convertir à l’électrique éventuellement.

Plus d’un an après la fusion, l’entente est au beau fixe entre les entrepreneurs. 

«La lune de miel se poursuit, mais on ne tient rien pour acquis. En unissant nos forces, on s’est donné de belles occasions de croissance. Il faut juste s’assurer d’être tous sur la même longueur d’onde. Dans nos rencontres hebdomadaires, on se pose souvent la question : “Est-ce qu’on s’aime encore ?” La réponse est toujours positive», conclut Jordan Arshinoff. 

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