Les conservateurs devront s’unir derrière leur prochain chef
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Dans un mois, on va connaître l’identité du nouveau chef du Parti conservateur du Canada.
D’ici là, c’est de bonne guerre que chaque équipe lance ses derniers arguments pour convaincre les membres de voter pour leur poulain – c’est la base de la politique.
Cependant, il faut faire attention à ne pas aller trop loin. Peu importe le camp, il est tout à fait irresponsable de dire qu’on va quitter le parti si le camp adverse remporte la bataille.
Jour 1
Le lendemain de l’annonce des résultats, ce ne sera pas le temps pour les députés de claquer la porte ou de parler de la création d’une nouvelle formation politique. Ce sera le moment de s’unir et de discuter avec le nouveau chef pour connaître son plan de match d’ici l’élection.
Donner l’impression que le parti va éclater si tel candidat gagne nuit beaucoup à la cause des conservateurs.
En 2018, quand Maxime Bernier a créé son nouveau parti, combien de députés l’ont suivi dans son aventure? Zéro, et ce, même s’il avait remporté 49% des points l’année précédente lors de la course à la chefferie contre Andrew Scheer.
C’est là où il faut faire attention présentement. Pour un député, ce n’est pas si facile que ça de quitter la formation avec laquelle s’il s’est fait élire.
Par exemple, les députés conservateurs du Québec peuvent essayer de changer de parti ou de devenir indépendants, mais ils ne seront jamais réélus s’ils font ça.
Unité
Un député n’est jamais plus important que son parti. Il n’est pas dans son intérêt de menacer la santé de sa formation politique pour une question d’ego.
De son côté, le nouveau chef devra mettre aussi de l’eau dans son vin pour garder l’équipe unie.
Le prochain chef pourrait s’inspirer des B.B. et dire à son caucus: «Donne-moi au moins ma chance. Vois comme j'ai beaucoup changé.»