Des jouets écologiques et anti-inflation
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Il est dorénavant possible pour des enfants de la région de Lanaudière de changer de jouets gratuitement lorsque leur intérêt pour ceux-ci baisse. C’est ce que permet la joujouthèque La boîte à jeux d’Élaine, à L’Assomption, une nouvelle initiative citoyenne axée sur la récupération et le partage.
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«Chez nous, c’est peut-être 10 % des jouets qui sont actifs, les autres dorment dans des armoires, a affirmé Pierre-Étienne Baril, qu’on a rencontré avec sa conjointe et ses deux garçons âgés de 3 ans et 11 mois, il y a quelques jours à La boîte à jeux d’Élaine. Si toutes les familles ont le même ‘’problème’’ que nous, ça devient un problème pour l’environnement.»
Grâce à cette joujouthèque, mise en place en mars dernier avec l’aide de divers partenaires, dont la Ville de L’Assomption et le CISSS de Lanaudière, un enfant peut emprunter jusqu’à trois jouets et les échanger pour d'autres au bout de trois semaines avec possibilité de renouveler l’emprunt.
«Le comité composé de parents est très conscient du prix inaccessible de certains jouets, le but est d’éviter le gaspillage et les achats inutiles», nous a expliqué Cynthia Yale, responsable de la boutique, qui a pu se remplir de 500 jouets grâce à de nombreux dons et des subventions qui ont permis l’achat de jouets neufs.
«Ça coûte cher des jouets, minimum 30-40 $ des fois, et l’intérêt est éphémère, a renchéri Marie-Mylène Lavoie, également rencontrée sur les lieux avec son conjoint Alexandre Lainesse et leurs trois enfants. Là, on peut l’essayer et si l’enfant l’aime on le renouvelle.»
Léo Tremblay, 5 ans, qui était accompagné de sa mère Janie Laforest et de sa conjointe, Mélissa Larocque, est d’ailleurs déjà un grand adepte de l’endroit.
«Je ne prends jamais les mêmes jouets et je comprends qu’il faut les ramener après», a confié l’enfant qui a déjà emprunté un quatre-roues, une moto et des super héros.
«Ils prennent soin des jouets plus que lorsque c’est à eux, a mentionné Mme Laforest. Ça les amène à se responsabiliser.»
En ce qui concerne la motivation à ramener les jouets en bon état à la joujouthèque, il faut savoir que lorsqu’une pièce est manquante à un jouet des frais de 1 $ par pièce sont prévus.
L’initiative a aussi d’autres bénéfices pour les enfants et leur éducation, nous ont confié les parents.
«On centre plus les intérêts de l’enfant, alors qu’on pensait les avoir centrés, soutient Pierre-Étienne Baril. Des fois en le faisant jouer à autre chose, on se rend compte qu’on pourrait aller explorer ailleurs.»
Puis, il y a l’aspect communautaire qui n’est pas à négliger.
«Tranquillement pas vite on va faire un ménage des jouets qui sont encore utiles et on va les partager entre familles», nous a indiqué Alexandre Lainesse.
«Si j’avais connu la ressource avant, il y aurait beaucoup de choses que j’aurais pas achetées», a ajouté sa conjointe, Marie-Mylène Lavoie.
Outre les enfants de L’Assomption, ceux de Saint-Sulpice, L’Épiphanie, Repentigny et Charlemagne peuvent également avoir accès à cette joujouthèque.