Première accusation pour la production de faux passeports vaccinaux
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Une ex-employée du CIUSSS de la Capitale-Nationale est devenue, mardi, la première personne à être accusée au criminel pour la production de faux passeports vaccinaux, une accusation qui pourrait lui valoir une peine maximale de 10 ans de prison.
Carolane Fournier, 27 ans, agissait à titre d’accompagnatrice dans un site de vaccination massive contre la COVID-19 à l’Université Laval lorsque des gestionnaires ont découvert des manipulations informatiques douteuses.
Les infractions ont été commises entre le 8 et le 17 septembre 2021. Au total, environ une dizaine de passeports ont été falsifiés pour les refiler à des proches.
L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a ouvert une enquête qui aura finalement mené à des accusations d’abus de confiance, de production de faux documents et d’utilisation frauduleuse d’un ordinateur.
La suspecte devra comparaître au palais de justice de Québec le 1er novembre pour répondre de ses actes.
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Jusqu’à 10 ans de prison
« L’enquête visait à démontrer que l’employée avait fait des manipulations dans le registre de vaccination du Québec pour produire de fausses preuves vaccinales », explique Mathieu Galarneau, porte-parole de l’UPAC.
« La production de faux documents est passible de 10 ans de prison au maximum de la peine. Ce sont les premières accusations criminelles qui découlent des enquêtes sur les passeports vaccinaux », confirme-t-il.
Les enquêteurs de l’UPAC continuent leur travail et d’autres contrevenants pourraient être accusés d’ici la fin de 2022.
Le Journal rapportait en mars dernier que l’UPAC avait reçu 270 dénonciations d’actes répréhensibles concernant la production et l’utilisation de faux passeports vaccinaux.
« Une trentaine d’enquêtes sont toujours en cours », précise Mathieu Galarneau rappelant que certains utilisateurs ont également reçu des contraventions qui varient entre 1000 et 6000 $.
Employée congédiée
Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS-CN) affirme qu’aucune situation pouvant compromettre la santé ou la sécurité des usagers n’est tolérée et que l’employée fautive a été congédiée sur-le-champ.
« Dès que nous avons découvert les faits, l’employée impliquée a immédiatement été relevée de ses fonctions pour fin d’enquête », déclare Mélanie Otis, conseillère-cadre de l’établissement.
D’ailleurs, le CIUSSS a tenu à mentionner qu’une surveillance étroite des données informatiques est exercée pour l’ensemble des activités liées à la vaccination.
Ainsi, les manipulations suspectes peuvent être détectées rapidement.
Depuis le début de la vaccination, trois cas ont été soumis à l’UPAC dans la Capitale-Nationale.