Grippe aviaire: un rétablissement incertain pour l'industrie

Quatre éleveurs sont touchés par la grippe aviaire à Saint-Gabriel-de-Valcartier, où environ 90 000 dindons ont été euthanasiés.

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La source de contamination est toujours inconnue pour le moment.

«Est-ce les vents, les mouches, les insectes? On est en train de regarder comment la grippe aviaire se propage d'un site à l'autre, mais définitivement, on ne remet pas en question le travail des éleveurs sur leurs mesures de biosécurité parce qu'on sait qu'ils prennent la chose très au sérieux», a expliqué le président des Éleveurs de volailles du Québec, Pierre-Luc Leblanc.

Pertes économiques importantes

Cette situation inquiète beaucoup les éleveurs de volailles qui devront repartir leur production à partir de zéro, alors qu'une pénurie de dindonneaux frappe l'industrie. Ces derniers se font rares comme la grippe aviaire touche d'autres élevages ailleurs en Amérique du Nord.

«Il y a plusieurs couvoirs, pas seulement au Québec, mais aux États-Unis, en Ontario et dans l'Ouest canadien qui ont été touchés. Les gens veulent reprendre leur production. Donc, veux, veux pas ça crée une certaine rareté de dindonneaux», a précisé M. Leblanc.

Cette contamination affecte aussi les éleveurs du secteur dont les oiseaux n'ont pas été infectés puisque plusieurs sites de la région ont reçu une interdiction de repeupler.

«Ça fait quand même plus d'un mois que je n'ai plus un oiseau sur mon site. Je n'ai pas le stress au niveau de l'élevage, mais c'est plus du stress au niveau financier comme les paiements rentrent pareil, mais qu'on ne sait pas quand on va avoir des revenus», a rapporté une productrice de poulet de Saint-Gabriel-de-Valcartier, Luce Bélanger.

Les experts s'entendent pour dire qu'il risque d'être plus difficile de se procurer de la dinde pour l'Action de grâce et pour Noël cette année, en plus d'être plus dispendieuse.