L’inimitable Bill Lee
Doucet
Bill Lee a roulé sa bosse aux quatre coins de l’Amérique du Nord dans le but de faire découvrir le baseball aux gens et surtout, de pouvoir s’amuser en pratiquant son sport.
L’ancien artilleur gaucher n’aura jamais sa niche au Temple de la renommée du baseball, mais on devrait lui faire une place bien spéciale.
Il a lancé dans les majeures et il a développé un style bien à lui, chaque fois qu’il sautait sur le terrain pour fouler un monticule.
Il n’avait pas son pareil pour dérider l’assistance !
Qu’on ne s’y méprenne pas. Bill a eu une feuille de route bien remplie.
Il a passé 14 saisons au sein de la MLB, dans l’uniforme des Red Sox de Boston et dans celui des Expos, compilant un dossier de 119 gains et 90 revers, avec une moyenne de points mérités de 3,62.
Et il peut toujours se vanter d’avoir passé 1944 manches sur la butte, n’ayant accordé que 2122 coups sûrs.
Le Californien a amorcé sa carrière le 25 juin 1969 et a disputé son dernier match le 7 mai 1982.
Son amour pour Montréal
D’autres auraient tenté de l’imiter, mais ils n’auraient pas réussi.
Bill avait le don de faire accepter ses pitreries par les spectateurs... peu importe leur âge !
Lors de ses nombreux voyages à travers l’Amérique, Bill a fait escale à Québec pour y affronter les Capitales.
Dès qu’il m’a aperçu, il m’a pris dans ses bras en criant : « M-O-N-T-R-É-A-L ! », dans un français presque impeccable !
Il était tombé amoureux de la métropole québécoise et avait d’ailleurs établi son domicile dans les Cantons-de-l’Est.
Hors de danger
Lorsqu’il s’est affaissé pendant un échauffement dans l’enclos des releveurs, vendredi, je suis persuadé qu’il a possiblement pensé : « Si je dois rendre mon dernier souffle, ce devrait être sur un monticule, c’est là que j’ai passé ma vie, alors... »
Il s’exerçait à lancer dans l’uniforme des Bananas de Savannah, en Géorgie, un club de la Coastal Plain League de baseball, lorsqu’il a perdu conscience.
L’homme de 75 ans a été conduit à l’hôpital, et l’on ne craint pas pour sa vie.
Bravo, Bill ! Voilà un autre combat dont tu sortiras vainqueur.
