Un nouvel entraîneur avec le Rouge et Or
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Ennuyé par une blessure récurrente à la hanche, le quart-arrière Frédéric Clements a été forcé de mettre de côté le football avant que l’entraîneur-chef du Rouge et Or, Glen Constantin, l’invite à joindre son personnel d’instructeurs comme adjoint en défensive.
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Clements était le troisième quart-arrière de la formation derrière Arnaud Desjardins et Thomas Bolduc, l’an dernier.
Après une brillante carrière collégiale avec les Gaillards du Cégep de Jonquière en division 3, pendant laquelle il avait gagné le Bol d’Or en 2018, le jeune de 21 ans s’imaginait acquérir de l’expérience avant de devenir partant un jour.
Une vieille blessure, une déchirure du labrum acétabulaire, a toutefois gâché ses plans.
«Je me suis blessé à la hanche à l’âge de 12 ans en jouant au soccer, a-t-il fait savoir. J’étais un maniaque de sports; je jouais au volleyball, en plus du football. Ça ne me tentait pas d’arrêter. L’hiver dernier, pendant les tests physiques, ma hanche a lâché. J’ai continué de m’entraîner avec les gars par la suite, mais après le camp de printemps, je ne me sentais pas à l’aise. Je devais marcher avec une canne. J’ai décidé que, pour mon futur, ça ne valait pas la peine de continuer.»
Appel inespéré
Il y a quelques semaines, il a reçu un appel inespéré de Constantin qui l'a invité à superviser les demis défensifs du Rouge et Or.
«Devenir entraîneur m’aide à 100 % à faire mon deuil du football, a dit celui qui aimerait retourner dans son patelin dans quelques années, à Sept-Îles, pour entraîner les jeunes. Si j’arrêtais tout du jour au lendemain, je perdais des "chums", mais aussi la motivation d’entraîner des jeunes un jour.»
«C’était un "no brainer" pour moi, a ajouté Clements. Ce n’est pas tout le monde qui a cette opportunité. C’est une autre facette du jeu. J’ai connu le côté offensif et ça me permet de voir la défensive. À la fin de mon baccalauréat, je me dis que je vais être en "business".»
Il doit cependant séparer ce qui se passe dans le bureau des entraîneurs de sa vie à l’extérieur du terrain.
«Quand les joueurs m’ont vu arriver, mardi, ils m’ont dit “qu’est-ce que tu fais là?”», a raconté Clements avec le sourire. Je viens d’avoir le cahier de jeux de Marc Fortier. C’est compliqué, mais ça se passe bien avec les "coachs". Ce sont de bonnes personnes. Ils sont des livres sans fin qui ont toujours des histoires à te raconter.»
Clements détient un contrat d’une saison.
«Je n’ai pas de plan à long terme, je veux acquérir de l’expérience, a indiqué l’étudiant en intervention sportive. Je ne regarde plus en arrière, pour moi, c’est un nouveau défi.»