Le père d'une victime d'un accident de la route lance un cri du cœur sur le manque d'aide psychologique

Daniel Fortin, un père de famille qui a perdu son fils Jackson, âgé de 14 ans, dans un accident de la route il y a un an, dénonce le manque d'aide psychologique pour les proches des victimes.

Le 2 septembre dernier, un chauffard ivre avait heurté la voiture de la famille sur l'autoroute Dufferin-Montmorency, dans l’arrondissement de Beauport, à Québec. Trois autres personnes sont décédées dans cet accident.

Pour cheminer, M. Fortin cherche toujours l'aide d'un psychiatre, avec l'appui de son médecin. Il demeure sans nouvelles depuis juin.

«Je suis encore en arrêt de travail. Je vois encore ma psychothérapeute et mon médecin toutes les semaines. Je ne dors pas, deux à trois heures par nuit», a-t-il affirmé.

Il lui aura fallu plus de sept mois et une cinquantaine d'appels pour consulter une psychothérapeute, qu'il voit depuis avril.

En plus de cette longue attente, la Société de l'assurance automobile du Québec ne rembourse que 15 séances.

«Mes 15 séances sont terminées, donc faut je le paie de ma poche. Je suis chanceux, je travaille au gouvernement fédéral, donc mes assurances couvrent une bonne partie. Mais quelqu'un qui n'a pas d'assurances, il faut qu'il débourse 150$ par séance», a-t-il dit.

Il lance un cri du cœur pour que les proches des victimes reçoivent davantage d'aide du gouvernement.

«Quelqu'un qui a un peu moins de moyens ou qui n'est pas aussi bien entouré que moi, je ne sais pas comment il ferait pour s'en sortir. Ça doit être terrible», a souligné le père de Jackson.

D'ailleurs, près de 365 jours après le drame, Daniel Fortin demande des sentences plus sévères contre les auteurs des accidents impliquant l'alcool au volant pour dissuader ceux qui oseraient conduire avec les facultés affaiblies.