Saison du bleuet exceptionnelle au Saguenay
Le bilan de la saison des bleuets satisfait grandement les producteurs du Saguenay, qui ont enregistré des récoltes records cet été.
Les producteurs de bleuets ont constaté une importante différence entre les piètres récoltes faites au Lac-Saint-Jean et les généreuses collectes faites au Saguenay.
Les prédictions étaient bonnes au Saguenay, et, comme de fait, la saison du bleuet a été exceptionnelle, constate Samuel Gogniat, responsable à la ferme Tournesol. Il met la main à la pâte depuis sa tendre enfance et admet ne jamais avoir rien vu de tel.
«Cette année, c’est une des solides que je vais avoir vu. On peut parler d’une bonne année record», a-t-il dit.
Bien que le manque de pollinisateurs, le temps froid et les quantités de pluie importantes reçues au printemps aient donné l’impression d’un mauvais présage, le vent a tourné pour laisser place à des conditions idéales pour la pousse du petit fruit.
«Cette année, on a eu le mix parfait de températures qui a fait qu’on a eu un début de saison plus chaud que l’année dernière. On n’a pas perdu de fleurs au printemps donc on a eu du bleuet quand même assez tôt. Ensuite on a eu un mélange parfait de soleil, de chaleur et de pluie, ce qui a fait en sorte que le bleuet a eu le temps de se regorger d’eau», a expliqué Samuel Gogniat.
Le jour et la nuit
L’année dernière, le gel a causé des pertes importantes de 90 à 95% de la capacité à la bleuetière de la Ferme Tournesol. Cette année, c’est tout le contraire.
«On ne recense aucune perte. On fait le cycle complet, on fait de la cueillette, de l’autocueillette. Par la suite moi je vais passer dans les champs avec les tracteurs pour ramasser l’entièreté du bleuet qu’on peut avoir de produit durant la saison. C’est tout le temps ce qu’on veut, pour ne pas en laisser du tout dans les champs», s’est-il réjoui.
Une cueilleuse aguerrie
France Gaudreault en sait quelque chose, depuis une dizaine d’années, elle cueille le bleuet tous les jours pendant ses 3 semaines de vacances.
«L’année passée, on marchait partout et on les ramassait un par un. Cette année on s’assoit simplement et on les ramasse d’un coup, ça va assez rapidement. L’an dernier j’avais ramassé 60 livres, mais cette année, je suis revenue à 120 livres », a-t-elle dit.
Une année record
Le constat est impressionnant aussi à la bleuetière du cap bleu. Le propriétaire qui opère la bleuetière depuis 1997.
«Il n’y a pas de comparable! J’ai des partiels que je vais faire jusqu’à 7000 livres à l’acre. Le moins qu’on a fait c’est 4000 livres. Ça a été une très bonne année pour l’autocueillette. L’année passée ça a doublé et cette année ça a doublé comparativement à l’année dernière pour l’autocueillette et la vente de bleuets frais», a constaté le propriétaire, Denis Lapointe.
Bien que la saison tire à sa fin, il reste encore un peu de temps.
«Dans mon cas, il reste encore deux semaines», a noté M. Lapointe
«Si les températures ne descendent pas en bas de un ou deux degrés, on devrait être capables de continuer pour le reste du mois de septembre», a estimé de son côté M. Gogniat.