Féminicides: des engagements plus concrets, réclame un organisme
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Avec un nouveau féminicide survenu jeudi à Montréal, le troisième en contexte conjugal en moins de cinq semaines au Québec, un organisme souhaite voir les partis adresser d’urgence cette situation dans la campagne électorale.
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Si l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale (Alliance MH2) reconnaît un meilleur accompagnement des victimes de violence conjugale, des lacunes persisteraient encore lors de la remise en liberté de conjoints jugés dangereux.
«L’indignation ne doit pas cesser face aux féminicides, a déclaré vendredi par communiqué Sabrina Lemeltier, présidente-Alliance MH2. Elle doit au contraire venir nourrir la volonté de faire avancer les recommandations de Rebâtir la confiance, qui ne peuvent être implantées qu’à travers une collaboration active des différents acteurs concernés soutenue par une instance de coordination adéquate.»
La crise du logement pèse aussi sur les femmes victimes de violence conjugale, selon l’Alliance MH2, qui réclame un développement soutenu des logements sociaux pour leur venir en aide.
«Sans optique d’accès à un toit abordable pour elles et leurs enfants, des femmes continueront d’être contraintes à se loger de manière inadéquate dans les moments où elles ont le plus besoin de stabilité et de mise en sécurité», a fait valoir Gaëlle Fedida, coordonnatrice aux dossiers politiques pour l’Alliance MH2.
La création d’un ministère des Droits des femmes et de l’égalité est aussi demandée par l’organisme pour avoir plus de leviers décisionnels que le secrétariat à la condition féminine.
Rappelons qu’une femme de 29 ans a perdu la vie jeudi matin après avoir été poignardée à mort par son ex-conjoint dans l’arrondissement de LaSalle, à Montréal. L’homme a été accusé de meurtre au premier degré lors de sa comparution au palais de justice de Montréal le lendemain.