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Grossesse non planifiée: un organisme dénoncé pour ses «pratiques douteuses»

Quebec
Photo Stevens LeBlanc Sylvie Pedneault, SOS Grossesse

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Un organisme de Québec qui dit offrir un accompagnement pour les femmes vivant une grossesse non planifiée est la cible de nombreuses critiques, notamment de bénéficiaires qui l’accusent d’être «anti-choix» et de tout faire pour les décourager à choisir l’avortement.

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Option Grossesse, un organisme sans but lucratif, fait l’objet de nombreuses dénonciations sur les réseaux sociaux qui se sont accentuées dans les derniers jours. 

L’organisme, situé sur le chemin Sainte-Foy, indique offrir un accompagnement aux femmes vivant une grossesse non planifiée, en présentant des alternatives à l’avortement - sans toutefois exclure cette dernière possibilité. 

Néanmoins, de nombreux témoignages indiquent que l’organisme est plutôt «anti-choix» et ne présente pas les options de façon objectives.  

«Par pitié, allez ailleurs. C'est un organisme financé par des groupes pro-vie. J'ai eu droit à une rencontre (avant covid) qui a duré plusieurs heures, où on m'a épuisée émotionnellement, pour finir par me bombarder, pendant la dernière heure de la rencontre, de suggestions de me tourner vers la prière, et que je saurais ainsi prendre la bonne décision», peut-on lire dans les avis sur l’outil de recherche Google.

«ANTI-CHOIX. Ne va pas vous accompagner si vous décidez d'avorter», a rapporté un autre usager sur la même plateforme.

En 2020, Gina Clark a vécu une grossesse non planifiée. En tapant «avortement Québec» dans Google, elle est directement référée à Option Grossesse. 

«Cette organisation est clairement anti-choix. On m’a mené jusqu'aux larmes. Même en disant que j'avais des idées suicidaires et que j’étais à peine sortie de dépression, on m’a dit qu'il y avait des ressources pour m'aider à garder le bébé», déplore-t-elle.

Qui plus est, Mme Clark était en procédure de séparation et mère d’une enfant d’à peine un an.

«Pratiques douteuses»

SOS Grossesse, un organisme pro-choix, s’insurge que les résultats sur Google mènent directement à cet organisme lorsque l’on fait des recherches sur l’avortement ou sur la prise de rendez-vous pour interrompe une grossesse. 

Le situation dérange grandement, particulièrement dans un contexte où la Cour suprême des États-Unis a récemment aboli le droit à l’avortement et que les mouvements «pro-vie» sont de plus en plus actifs au Québec. 

«Ça nous désole. Ce que l’on souhaite le plus, c’est que les femmes qui vivent une grossesse non planifiée aient un libre choix et une information neutre», fait valoir Sylvie Pedneault, directrice générale chez SOS Grossesse.

Mme Pedneault dénonce «un manque de transparence» de la part de cette organisation.

  • Écoutez l'entrevue avec Sylvie Pedneault à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct 14 h 15 via QUB radio : 

Soutenu par des groupes religieux

La méfiance à l’égard d’Option Grossesse est également alimentée par le fait qu’elle a reçu certains d’autres organismes de charité à vocation religieuse. Le site Charitydata.org recense notamment des dons reçus en 2020 de l’Église réformée St-Marc et de l’Église baptiste.

Le Journal a tenté à plusieurs reprises d’entrer en contact avec des représentants d’Option Grossesse, sans succès. 

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