Champion, papa rentre à la maison
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Patrick Scalabrini, gérant des Capitales de Québec et père de famille, est rentré à la maison, dimanche soir, avec le titre de champion de la Ligue Frontière de baseball.
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La scène pouvait sembler anodine avant le match de championnat disputé au Stade Canac : pendant que les journalistes rencontraient Scalabrini, sa fille Maya était tout près, s’accrochant à la jambe gauche de son paternel.
Entre deux questions, la petite Maya, 9 ans, s’est élancée : «est-ce que ton travail est plus important que tes enfants?»
Scalabrini n’a pas bronché, mais son cœur de père a fait trois tours.
«Aucunement, je fais mon travail pour mes enfants», a-t-il finalement répondu, en regardant sa jeune fille avec beaucoup de tendresse dans les yeux.
Un peu plus loin, pendant que la pratique au bâton des Capitales se poursuivait, son fils Luka, 5 ans, s’amusait sur le terrain avec une balle de baseball. Il trimballait par ailleurs avec lui deux médailles qu’il a remportées, cet été, dans l’uniforme des Cobras rouges de Beauport.
En plus de ses tâches de gérant et de directeur des opérations baseball avec les Capitales, Scalabrini est adjoint à l’entraîneur chez les Cobras. Il vient donner un coup de pouce autant que possible quand, durant la saison, la formation de la Ligue Frontière n’est pas partie sur la route.
«C’est une grosse situation à gérer, je suis parti fréquemment, a convenu Scalabrini, dans une généreuse entrevue téléphonique accordée mardi. C’est sûr que ça me chavire quand, par exemple, le petit pleure parce que je pars encore avec l’équipe. Je sais que ça pèse sur les enfants quand je ne suis pas là. Gagne ou perds, tu as toujours hâte un peu que la saison finisse parce que le temps en famille me manque énormément.»
Des sacrifices
Scalabrini tient d’ailleurs à rendre hommage à sa fiancée Nandre Bois. Dans l’ombre, elle fait partie indirectement des succès des Capitales.
«Autant son rôle que mon rôle ne sont pas évidents, a estimé la femme, que Scalabrini a d’ailleurs rencontrée alors qu’elle était photographe pour le club de baseball de Québec. Quand il n’est pas là, je deviens à la fois une maman et un papa, mais aussi la cuisinière, la femme de ménage... Pat, lui, quand il est de retour d’un voyage, il doit faire la discipline comme tout bon papa, même si ça fait des jours qu’il n’a pas vu les enfants.»
Le vieux dicton dit : «derrière chaque grand homme, il y a une femme». C’est effectivement le cas pour Patrick Scalabrini qui, avant le début de la récente saison, a profité d’un voyage à Hawaï pour faire la grande demande en fiançailles.
«Après 13 ans et deux enfants, on a conclu que ça commençait à être sérieux nous deux», a affirmé Scalabrini, avec son humour habituel.
Pour l’instant, le trophée des champions de la Ligue Frontière de baseball s’est promené parmi quelques joueurs depuis dimanche. Bientôt, il fera son tour chez les Scalabrini, tel un symbole des sacrifices effectués par toute la famille au cours des derniers mois.
«Un gros vent de changement»
Puisqu’il sera logiquement de retour à la barre des Capitales, la saison prochaine, l’homme de 45 ans, maintenant six fois champion comme gérant à Québec, aura l’occasion de passer plus de temps en famille au cours des mois à venir. Il devra toutefois aussi, durant l’hiver, préparer la campagne 2023.
«Malheureusement, malgré notre championnat, il y aura un gros vent de changement, a-t-il prévu. La moitié de l’équipe risque de changer. On a quelques joueurs qui devraient obtenir une chance dans le baseball affilié. Je pense à Miguel Cienfuegos, Jeffry Parra et Franklin Parra. Peut-être un ou deux autres... Aussi, dans la Ligue Frontière, chaque équipe doit avoir un minimum de 10 recrues.»
Il y aura donc de quoi occuper papa afin de former la prochaine édition des Capitales.