1M$ pour l’itinérance: les organismes de Québec s’attendent à des résultats
La Ville de Québec injecte 1 million $ dans une équipe qui s’occupera d’itinérance, mais sans intervenir directement sur le terrain. Les organismes, qui rencontraient le maire pour la première fois, saluent le geste, mais s’attendent à des résultats.
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La nouvelle équipe sera formée de cinq personnes, dont une gestionnaire. Elle sera basée dans Saint-Roch et n’interviendra pas directement avec les itinérants. Concrètement, son travail sera d’«aller au-devant des situations», a indiqué la directrice générale adjointe Marie-France Loiseau. Soit de faire des tournées pour identifier les lieux à nettoyer, par exemple, d’accompagner des groupes communautaires, d’appeler le 311 ou le 911 en cas de besoin, de réfléchir à une vision à long terme et de favoriser la participation citoyenne.
- Écoutez l'entrevue avec Bruno Marchand à l’émission de Philippe-Vincent Foisy diffusée chaque jour en direct 7 h 20 via QUB radio :
Les organismes en itinérance sur le terrain ont dit avoir appris cette annonce quelques heures avant qu’elle soit faite. Mélanie Gravel, coordonnatrice du Regroupement pour l’aide aux itinérants de Québec, représentant 42 organismes qui oeuvrent dans ce domaine, estime que le gain intéressant de cette équipe est qu’elle permettra «un cheminement plus direct vers les instances politiques».
Mais pour elle, l’engagement officiel du maire Bruno Marchand est crucial. «Ce qui est le plus important, c’est que le maire a affirmé haut et fort qu’il voulait prendre un leadership en itinérance, ce qui pour nous était pas clair jusqu’à aujourd’hui. On ne l’avait pas encore entendu dans un micro dire qu’il était imputable et qu’il était prêt à mettre sa tête sur le billot sur un enjeu comme celui-là.»
Bruno Marchand a réitéré son intention que la Ville prenne sa part de responsabilité, tout en ajoutant que la participation du gouvernement allait être essentielle. «La pression va rentrer par camion», au gouvernement, dès qu’un nouveau ministre de la Santé sera nommé.
Mme Gravel espère que la collaboration avec la Ville se mettra rapidement en place.
«Eux, il se sont dit: “il faut qu’on regarde notre nombril et qu’on voie à partir de notre nombril, ce qu’on peut faire”. Pour nous, on a ben hâte qu’il arrête de regarder son nombril pour travailler en collaboration avec les autres. Aujourd’hui, c’est la première fois qu’on voit le maire depuis son élection.»
Peu de concret
Les oppositions à l'hôtel de ville ont pour leur part déploré le manque de gestes concrets pour l'itinérance. Claude Villeneuve a regretté que les actions de Bruno Marchand ne concordent pas avec les attentes qu'il a créées en campagne électorale, alors qu'il avait fait de la lutte à l'itinérance une priorité. «Je le trouve pas particulièrement branché sur ces clientèles-là.» Selon lui, «ce n'est pas une annonce qui va avoir des effets tangibles sur le terrain».
«Les solutions concrètes ne sont pas encore au rendez-vous, il y a un plan qui demeure à être précisé. On nous informe qu’on va devoir constater à nouveau ce qu’on sait déjà par nos partenaires et nos intervenants sur le terrain», a exprimé Éric Ralph Mercier, qui demande des actions en prévision de l'hiver qui est proche.
