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La volonté de s'intégrer devrait être un critère, estime un chirurgien immigré

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Un chirurgien d'origine roumaine, installé au Québec il y a 45 ans, pense que la volonté de s'intégrer doit être un critère de sélection important pour les nouveaux arrivants. 

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«Ce n'est pas de limiter, mais de choisir, seulement choisir... et choisir mieux», a déclaré Razyan Moisescu, un chirurgien établi au Saguenay depuis 1994. 

Lui-même originaire du Maroc, il est débarqué à Montréal en 1977, à l'âge de 16 ans, avec ses parents. 

«Nous voulions fuir le communisme de la Roumanie, et nous avons choisi le Québec parce qu'on y parle français», a-t-il expliqué à TVA Nouvelles. 

Sa famille est arrivée au Québec avec seulement deux valises et 10 000 $ en poche, sans programme d'accueil. 

«Nous n'avons reçu aucune aide du gouvernement. C'était "débrouillez-vous, on n'est pas allés vous chercher, c'est vous qui êtes venus"», se rappelle le médecin. 

Après ses études à Montréal, c'est avec un diplôme en poche que l'amateur de plein air a quitté pour le Saguenay, où l'attendait un poste d'oto-rhino-laryngologiste (ORL). 

«C'est vraiment [le plein air] qui m'a attiré ici, avec le poste à temps plein», a précisé le Dr Moisescu. 

À son arrivée, le médecin estimait qu'il se devait d'adopter le mode de vie de sa communauté. 

«Vivre ici et consommer ici. Je ne renie pas mes origines, mais je suis bien ici. C'est vraiment une question de volonté de s'intégrer. Je pense que c'est une donnée variable pour beaucoup d'immigrants», a-t-il souligné. 

Le Saguenéen d'adoption se défend bien de vouloir faire de la politique, mais juge que le gouvernement du Québec devrait accueillir les immigrants en fonction des besoins de main-d'œuvre et de leur volonté de s'intégrer, préférablement en région. 

«On a des besoins, alors on choisit selon le besoin, point. Ensuite, avec les tests et les entrevues, il doit y avoir moyen de savoir si quelqu'un est davantage attiré par les régions ou par les grandes villes», a avancé le médecin. 

Il déplore notamment que le thème de l'immigration ait donné lieu à des déclarations malheureuses pendant la campagne électorale, mais il refuse de croire que le Québec est une société raciste. Il pense plutôt qu'on doit protéger le français et qu'un immigrant doit faire sa part pour être bien accueilli. 

«Je pense avoir réussi mon intégration. Je suis la preuve que l'intégration en région, c'est possible», a-t-il admis.

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