Le «j'aime» involontaire mais polémique de la candidate de Québec solidaire dans Marie-Victorin
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Une autre candidate solidaire se retrouve dans l’embarras ce matin pour le «j’aime» «malencontreux», et «vraiment involontaire», d’un tweet véhiculant des propos racistes envers le Québec et les Québécois.
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Une mention «j'aime» sur un tweet controversé effectué par la candidate solidaire de Marie-Victorin, Shophika Vaithyanathasarma, a suscité la grogne de nombreux internautes.
Dans ce tweet, l’utilisatrice @maDuchesse, aux 90 «j’aime» et 24 retweets depuis hier, explique que «t k une chance que le vote ethnique a empêché de faire un pays avec cette belle province de raciste».
Alors que les prises de position sur les réseaux sociaux sont scrutées comme jamais dans cette campagne, la candidate solidaire, et ancienne candidate du Bloc Québécois, a souhaité apporter un éclaircissement sur ce sujet. Ce «j’aime» est «absolument et totalement involontaire».
«Je n’endosse absolument pas ces propos racistes et outranciers», explique-t-elle.
«Hier en scrutant les réseaux sociaux, j’ai malencontreusement appuyé sur ce tweet pour voir les commentaires. C’est là que j’ai appuyé sans faire exprès sur le bouton “j’aime”. Je l’ai enlevé depuis et je n’endosse, mais vraiment pas ces commentaires outranciers et je m’excuse si cette erreur a pu choquer», ajoute-t-elle.
Une approche contraire
Mme Vaithyanathasarma tient enfin à rappeler que ce genre de commentaire est absolument contraire à la campagne qu’elle conduit dans Marie-Victorin et à son approche et à sa manière de faire de la politique.
«Ce genre de message est le contraire du discours rassembleur que je promeus aux habitants de la circonscription de Marie-Victorin», explique-t-elle.
Joint aujourd’hui par téléphone, Québec solidaire se dissocie aussi des propos de ce tweet et appuie avec la plus grande des forces les explications de sa candidate.
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«On l’a appelée hier soir immédiatement pour s’enquérir auprès d’elle. Elle nous a tout de suite assuré de son erreur et de sa bourde de manipulation de l’application», dit le parti.
Québec solidaire veut néanmoins mettre l’accent sur les conséquences de cet événement. Car si bourde il y a eue, le parti se désole de l’intimidation et des commentaires désobligeants que peut recevoir la candidate solidaire depuis hier soir, au travers des deux exemples suivants de tweets.
«Dans une campagne marquée par le sceau de l’intimidation, ça fait peur», ajoute le parti.
Les commentaires à connotations racistes ont fait la une cette dernière semaine de campagne électorale, entre un candidat du Parti Québécois antimusulman et des commentaires controversés sur la religion musulmane et les minorités visibles, et la polémique sur les propos concernant l’immigration du ministre du Travail sortant Jean Boulet.
L’importance de faire attention sur les réseaux sociaux pour les politiciens
Pour la doctorante en communication à l’UQAM et chargée de cours à l’École des médias de l’UQAM Laurence Grondin-Robillard, «nous en faisons tous des accidents, l’erreur est humaine».
«Le problème, c’est que pour se faire connaître par d’autres non abonnés, les utilisateurs doivent être très actifs. Imaginez alors en fin de campagne! C’est exigeant et les bourdes sont fréquentes», ajoute-t-elle.
La spécialiste souhaite quand même conclure que dans le cas de Mme Vaithyanathasarma, un certain racisme a pu teinter les réactions d’utilisateurs.
«De la misogynie et du racisme, ce n’est pas ce qui manque ces temps-ci. Il faut avant tout rappeler que Vaithyanathasarma est une femme d’origine sri lankaise», commente-t-elle.
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