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Un tourbillon de n’importe quoi

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La déclaration de Jean Boulet sur l’immigration ne correspond évidemment pas à la position de la CAQ.

Mais les paroles de Boulet et la vision caquiste ont ceci en commun.

Les deux sont profondément confus.

Après quatre ans au pouvoir, sa position sur l’immigration demeure insaisissable.

En 2018, la CAQ frappait l’imagination avec son slogan « en prendre moins, en prendre soin ». Ça incarnait sa volonté de baisser les seuils d’immigration.

Deux ans plus tard, changement de position : la CAQ revenait à l’ère libérale, un seuil d’environ 50 000 immigrants, sans explication véritable. 

Puis, en mai dernier, François Legault lançait que le Québec risquait de devenir « une Louisiane », rien de moins, si son gouvernement ne rapatriait pas des pouvoirs fédéraux en immigration. 

L’immigration posait une « menace existentielle ». On se dirigeait en élection là-dessus. Cette menace existentielle n’existait plus quelques jours plus tard, les sondages étant négatifs.

La campagne électorale venue, François Legault revenait à la charge : il liait violence et immigration. Rétropédalage et excuses immédiats du PM !

En entrevue au Journal cette semaine, autre changement de cap. Il ne serait plus impératif de braver le gouvernement Trudeau pour de nouveaux pouvoirs en immigration en ce deuxième mandat.

Le sujet étant délicat, valait mieux être prudent...

De la survie de la nation, on était passé au « sujet délicat ».

Et avant-hier, il revenait sur ce « sujet délicat » par ces mots : augmenter les seuils « serait un peu suicidaire »

Il ouvrait même la porte à un référendum sectoriel, même s’il avait lui-même fermé cette porte en mai dernier.

On se demande : qui croire, quoi croire lorsque le premier ministre Legault ou la CAQ parle d’immigration ?

Superficialité

Ces trébuchements caquistes en immigration révèlent sa superficialité : un tourbillon de déclarations et d’excuses, des slogans frivoles plutôt que des principes clairs et de l’opportunisme au moment où le PQ remonte. 

S’il est réélu, pour sa politique en immigration, il faudra rappeler à François Legault les paroles de François Legault.

« Les Québécois sont pacifiques. Ils n’aiment pas la chicane. Ils n’aiment pas les extrémistes. »

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