Une cohésion de plus en plus difficile

Le sentiment de sécurité s’amenuise et les enjeux de cohabitation sont plus pressants que jamais dans la basse-ville de Québec, ont témoigné jeudi soir plusieurs résidents et commerçants au conseil de quartier Saint-Roch.

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Plus d’une trentaine de personnes s’étaient déplacées à la séance, lors de laquelle les élus Pierre-Luc Lachance et Marie-Pierre Boucher étaient venus faire le point sur la question.

Les problématiques de l’itinérance, de la consommation de drogues et de la santé mentale semblent de plus en plus visibles, et la qualité de vie en est affectée, selon les témoignages entendus.

« Honnêtement, c’est la première fois de ma vie que j’évite certaines rues, certains quartiers », a déploré Jean-Daniel Sylvain, précisant que « ce n’est pas du “pas dans ma cour” ».

« Mes deux enfants ne veulent plus venir aux cours de natation ici, au YMCA, parce qu’ils ont peur », a renchéri un autre citoyen, Olivier Patry.

« Pourquoi c’est si compliqué de dire à la police de Québec de faire sa job ? », a pour sa part demandé un commerçant disant être témoin de transactions de drogue « chaque fois » qu’il prend une marche.

Des enjeux complexes

Le conseiller Lachance a expliqué que la police essaie de frapper « le plus haut niveau possible » dans les réseaux de distribution de stupéfiants, ce qui peut prendre du temps.

Selon lui, les problématiques soulevées sont complexes et ne seront pas réglées d’« un coup de baguette magique ». Mais la Ville est en « mode proaction », a-t-il assuré, rappelant qu’une nouvelle équipe d’intervention sera déployée la semaine prochaine.

Il a cependant voulu faire un « certain recadrage », estimant que deux événements de violence qui ont fait les manchettes en septembre sont « isolés » et ne sont pas représentatifs de la situation.