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Une fraudeuse notoire minimise ses crimes

Elle a travaillé pour un ministère et pour Desjardins

Solange Crevier
Photo Nicolas Saillant Solange Crevier a plaidé coupable à des accusations de fraude et d’usage de faux.

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Même si elle a plaidé coupable de fraude envers le ministère de la Culture ainsi que d’utilisation de faux aux Caisses Desjardins pendant plus de deux ans, Solange Crevier alias « Solange Greuier » ou encore « Joane Richer » a beaucoup de difficulté à admettre ce qu’elle a fait. 

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« Qui vous dit que je n’ai pas été honnête et transparente avec mes employeurs », s’est défendu Solange Crevier, qui a reconnu ses torts face au ministère de la Culture, à Desjardins, à VIA Rail ainsi qu’à Bombardier il y a plusieurs années.

À l’étape des observations sur la peine, la femme de 59 ans, qui sort d’une peine de prison de six mois pour avoir fraudé VIA Rail, veut maintenant bénéficier d’une peine à purger à domicile pour deux autres dossiers. 

À partir de septembre 2014, la femme qui se faisait passer pour Solange Greuier a émis un faux contrat de 23 800 $ et modifié un autre contrat du ministère pour des honoraires totalisant 24 300 $ afin de payer un expert en web 15 000 $, dégageant du même coup pour elle une somme de 9700 $. 

« Traquée » par les médias

Crevier a aussi travaillé pendant plus de deux ans chez Desjardins à titre de consultante en informatique, d’août 2015 à novembre 2017. Pour éviter de se faire reconnaître, elle avait falsifié le permis de conduire de la tante de son conjoint afin de s’appeler Joane Richer. 

La femme a plaidé coupable aux accusations, mais lors de son témoignage dans le cadre des observations sur la peine, cette dernière a tenté de minimiser la portée de ses crimes. Elle a expliqué avoir changé de nom parce qu’elle était « traquée » par les médias en raison de ses anciennes condamnations. 

« Je suis arrivée à la conclusion que je n’avais pas le choix », a dit l’accusée qui aurait eu des dizaines d’appels de journalistes à partir de 2010. Or, la procureure de la Couronne, Me Mélanie Tremblay, qui demande une peine de deux ans de prison, lui a fait admettre que les premiers articles sur ses crimes dataient de 2015.

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