Festival «La Virée Trad» de Carleton-sur-Mer: giguer et taper du pied en toute liberté
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Pour la première fois depuis 2019, le Festival La Virée Trad de Carleton-sur-Mer a tenu son événement sans aucune contrainte pandémique, rassemblant des veillées de danses, des spectacles, une immense foire gourmande et un partage d’expériences.
Présentée durant toute la fin de semaine de l’Action de grâce, la soirée de samedi mettait en vedette le multi-instrumentiste Cédric Dind-Lavoie et deux groupes-phares de la musique traditionnelle au Québec, «Le Vent du Nord» et «Les Grands Hurleurs».
Contrebassiste de formation, celui qui a lancé «Archives» l’année dernière s’est discrètement installé au piano d’abord, vers 20h. Accompagné d’Alexis Chartrand, et d’une immense chaîne stéréo, diffusant les archives du folklore traditionnel de l’Amérique francophone, qui nous permettent rapidement de plonger dans l’univers des deux musiciens.
«J’ai d’abord découvert la compilation «Acadie et Québec – Les archives de folklore de l’Université Laval», vous connaissez?» a-t-il dit en ricanant, réalisant rapidement qu’il s’adresse à un public déjà bien initié au folklore traditionnel.
Que ce soit avec une guitare, une contrebasse ou un piano, les mélodies de celui qui a déjà assisté sur scène le groupe Dobacaracol accompagnent bien les trames sonores, qui, pour les moins initiés au folklore, peuvent être difficiles à écouter, en raison de la qualité phonique. Le piano qui accompagne «Dessus la fougère» de Joseph Larade, un violoniste accroche particulièrement, surtout avec la podorythmie de son complice Alexis Chartrand.
Bien que peu démonstratif durant la prestation, le public du studio du Quai des Arts, par son écoute attentive, a réellement semblé avoir apprécié la prestation, qui ne ressemble à rien d’autre du répertoire traditionnel, ou même populaire de notre époque. Les deux musiciens sont même sortis de scène avec une ovation debout.
Après un bref entracte, c’est au groupe «Le Vent du Nord» de s’amener sur la scène du Studio du Quai des Arts. Le groupe, qui fête son vingtième anniversaire cette année, a rapidement enchanté le public par cette complicité évidente.
Mais, il ne faut pas s’y méprendre, à travers l’atmosphère bonne enfant qui règne entre les cinq comparses, Simon Beaudry, Nicolas Boulerice, André Brunet, Réjean Brunet et Olivier Demers et certaines chansons ludiques, dont une qui parle de sirop d’érable et «L’Auberge», une magnifique chanson de boisson a cappella, il y en a d’autres avec des thèmes beaucoup plus sérieux comme comme «Amériquois» qui parle de délocalisation franco-américaine.
Malgré que l’arrangement de la salle permettait très peu la danse, plusieurs spectateurs bougeaient d’un bord à l’autre de leur siège entraîné par le rythme envoutant du quintet multi-instrumentiste.
Le trio «Les Grands Hurleurs» a suivi au chapiteau extérieur en fin de soirée.
Plus tôt dans la soirée
À l’heure du souper, le festival avait organisé un évènement «discussions et démonstrations» en compagnie des spécialistes de la gigue Pierre Chartrand, Mélissandre Tremblay-Bourassa, Olivier Arseneault et Yaëlle Azoulay.
Bien que la période «discussion» fut un peu longue, aux dires des spectateurs installés dans le chapiteau, la période «démostration», en a laissé plusieurs sous le choc, tellement c’était impressionnant. Accompagné par un violoneux, chacun faisait son petit solo, et les autres répondaient quand ils étaient prêts, à la manière d’une chanson à répondre sur pieds.
