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Une huitième vague de COVID-19 inévitable au Québec

Les prochains mois s’annoncent difficiles dans les hôpitaux avec le retour de plusieurs virus simultanément

Infirmières
Photo d’archives, Agence QMI L’influenza et une hausse des cas de COVID pourraient prochainement accroître la pression sur le système de santé québécois.

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La hausse des cas et des hospitalisations liés à la COVID-19 dans les dernières semaines annonce une huitième vague inévitable, selon plusieurs experts. Ceux-ci s’inquiètent de l’impact dans les hôpitaux avec le retour avec force de l’influenza au même moment. 

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Alors que plusieurs espéraient que la pandémie serait chose du passé après avoir atteint le pic de la septième vague à la mi-juillet, voilà que les cas repartent à la hausse depuis la mi-septembre, tout comme les hospitalisations.

Une situation «prévisible» et attribuable à plusieurs facteurs, dont la rentrée scolaire et les rassemblements intérieurs plus fréquents en raison de la température plus froide, selon la Santé publique.

«Il y aura une autre vague, c’est inévitable, mais son ampleur est difficile à prédire. Ça risque de dépendre de la circulation des nouveaux sous-variants», estime le virologue et professeur de l’UQAM Benoit Barbeau. 

Un mélange dangereux 

Comme ailleurs dans le monde, c’est le sous-variant d’Omicron BA.5 qui domine actuellement dans la province, mais le BQ.1, qui a fait son entrée au Canada il y a quelques semaines, inquiète.  

Ce dernier a une certaine facilité à déjouer l’immunité générée par une infection antérieure ou un vaccin, alors qu’une majorité de la population n’est pas à jour dans sa vaccination. 

«Dans le passé, les vagues les plus importantes étaient associées à l’apparition d’un nouveau variant qui a pris le dessus sur les autres. Il va falloir le garder à l’œil», explique pour sa part le professeur de l’Institut national de recherches scientifiques (INRS) Alain Lamarre.

Et même s’il n’était finalement pas plus symptomatique, mais seulement plus transmissible, le BQ.1 pourrait causer bien des maux de tête dans les hôpitaux. C’est qu’il apparaît au moment où l’activité grippale est plus précoce que la moyenne des cinq dernières années.

«Plus on aura d’infections de la COVID-19 et des virus grippaux au cours d’une même saison, plus la pression va augmenter dans les établissements de santé», souligne M. Barbeau.

Ne pas fermer la porte

Malgré cette situation, le directeur national de santé publique du Québec, le Dr Luc Boileau, a mentionné il y a une dizaine de jours qu’il ne prévoyait pas rétablir une quelconque mesure sanitaire pour le moment. 

«Il serait quand même important pour les personnes les plus vulnérables de penser à se protéger, ne serait-ce qu’avec un masque dans les endroits clos», indique Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

Pour elle, et pour les autres experts consultés par Le Journal, on ne doit pas fermer la porte à la reprise de certaines mesures si la situation sanitaire le nécessite dans les prochains mois. 

Tendance à la hausse 

Semaine du 28 août : 5041

Semaine du 4 septembre : 4965

Semaine du 11 septembre : 4960

Semaine du 18 septembre : 5561

Semaine du 25 septembre : 6029

Semaine du 2 octobre* : 2772 

*Seuls les 2, 3 et 4 octobre ont été comptabilisés
Source : INSPQ/données de 2022

 

Nombre de nouvelles hospitalisations  

Semaine du 28 août : 609

Semaine du 4 septembre : 654

Semaine du 11 septembre : 655

Semaine du 18 septembre : 659

Semaine du 25 septembre** : 601 

** Données incomplètes
Source : INSPQ/ données de 2022

VARIANT BQ.1 

  • Sous-variant d’Omicron 
  • Descendant du sous-variant BA.5 (qui est le plus répandu au Canada en ce moment) 
  • Vu comme le sous-variant qui a la plus grande capacité à échapper à l’immunité obtenue grâce au vaccin 
  • Premier cas découvert au pays à la mi-septembre 
  • Au moins une douzaine de cas au Canada 
  • Se démarque par sa capacité de réinfection des gens qui ont déjà été contaminés 

 

Source : Agence de la santé publique du canada

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