NYX au Diamant: onirique et magnifique...

Alliage audacieux entre la danse, le cirque et les arts visuels, la création NYX de Johanne Madore, présentée ce jeudi en première mondiale, s’est déployée avec grâce et splendeur au Diamant.

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À l’affiche à nouveau vendredi et samedi, NYX est un voyage initiatique, onirique et de toute beauté, qui traverse la nuit pour se diriger vers la lumière. 

Inspirée par sa grand-mère couturière et femme d’affaires décédée à l’âge de 106 ans, la chorégraphe propose une grande œuvre pleine d’inventivité. Une série de tableaux où l’âme de sa grand-maman, par un vêtement, une présence et en musique, est présente.

L’idée de faire un spectacle hybride mettant en vedette six artistes du monde du cirque était quelque chose d’audacieux. Tout au long des 75 minutes de ce spectacle, elles déploient force, grâce et, parfois, beaucoup de sensualité, à travers certains numéros avec des coefficients de difficulté élevés.

NYX débute dans le passé avec une grand-mère qui montre les rudiments de la couture à une petite fille, au son de Dans la nuit, j’entends une chanson, un vieux succès de Tino Rossi.

Une belle entrée pleine de nostalgie suivie d’un premier numéro avec une des artistes qui réalise des acrobaties aériennes au sommet d’un long tissu suspendu.

On retrouve certains appareils circassiens connus, mais ceux créés et détournés par Pierre Przysiezniak et Sébastien Robillard sont magnifiques visuellement. 

Andrea étourdissante

Les numéros autour de ce voyage initiatique d’une petite fille entre les rêves et les contes sont variés. Une ballerine qui fait des pointes, des acrobaties aériennes, des contorsions, de la danse saccadée et d’autres disciplines. 

L’enrobage sonore de Claude Fradette et Antoine Bédard est génial et va dans toutes sortes de directions. Les clins d’œil à Tino Rossi, à l’opéra Les pêcheurs de perles avec l’air Je crois entendre encore et celui aux livres-disques de contes pour enfants, crépitement inclus, amènent un puissant sentiment de nostalgie

Andrea Ramirez Falcon offre un étourdissant et précis numéro de cerceau où l’on entend, à la fin, le bruit de l’appareil qui tourne et qui s’immobilise sur le sol. 

Suspendu au bout d’un long morceau de tissu, Leela Massuret offre un segment spectaculaire en fin de prestation. Catherine Beaudet, Laurie Bérubé, Mathilde K. Richer et Megan Rennels complètent la distribution de qualité.

Et la finale, symbolique, belle et nostalgique, amène la grand-maman, accompagnée par la Déesse de la nuit, vers la mort. NYX est une réussite sur toute la ligne. Un superbe spectacle.