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Marchand essuie de vives critiques

La quasi-absence de service en français dans un restaurant de Sillery a créé la polémique

Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord
Photo d'archives, Stevens LeBlanc Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord

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Les opposants à l’hôtel de ville Claude Villeneuve et Jackie Smith s’en sont vertement pris au maire de Québec en l’accusant d’avoir injustement traité un commerçant de Sillery qui se trouve désormais au cœur d’une querelle politico-linguistique.

Mercredi, on apprenait qu’il n’a pas été possible de se faire servir en français dans un restaurant coréen – Bab Sang – de l’avenue Maguire, dans Sillery. Le jour même, le maire Marchand a qualifié cette situation « d’inacceptable » et a affirmé que la pénurie de main-d’œuvre ne peut pas servir de « prétexte » aux commerçants pour servir leurs clients uniquement en anglais. 

Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord
Photo d'archives, Stevens LeBlanc

Cette sortie a fortement irrité Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord. « Je déplore que le maire s’en soit pris à un commerçant de la rue Maguire, le restaurant coréen Bab Sang où, dit-on, on a des problèmes à offrir des services en français [...] C’est une tache sur le dossier du maire d’avoir critiqué comme ça un commerçant qui a besoin d’aide », a-t-il regretté. 

Réagissant à cette histoire rapportée dans Le Soleil, il a ajouté qu’il est « déplorable qu’on s’en soit pris comme ça à un commerçant qui est pris avec cette situation-là ». 

Excuses demandées

Réaction similaire du côté de Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, qui a accusé le maire Marchand d’avoir fait de l’intimidation. Elle a exigé que ce dernier présente des excuses au commerçant.

« Le maire doit s’excuser pour les préjudices qu’il a causés à ce restaurateur. Sa réaction était intolérante et inacceptable. La protection de la langue française ne passe pas par l’intimidation des nouveaux arrivants », a-t-elle tonné.

Jackie Smith, cheffe de Transition Québec
Photo d'archives, Stevens LeBlanc
Jackie Smith, cheffe de Transition Québec

Mme Smith note « qu’à peine quelques jours après les belles paroles du maire Bruno Marchand lors de la cérémonie d’accueil des nouveaux arrivants, il se permet de réagir très sévèrement envers le commerçant de la rue Maguire qui n’a pas encore trouvé d’employés pour faire le service en français ». 

En entrevue avec Le Journal, Mme Smith a ajouté que les propos du maire « ont du poids » et que ce dernier a manqué de « prudence » en « ciblant l’entreprise de quelqu’un qui n’est clairement pas au courant des lois en vigueur ».

Vendredi, le cabinet du maire de Québec n’a pas voulu faire davantage de commentaires. 

Une marche et une discussion 

De son côté, Bruno Salvail, directeur général de la Société de développement commercial Maguire, a offert d’aller « prendre une marche et discuter » avec quiconque estime que la pénurie de main-d’œuvre, dans ce cas de figure, puisse être « un prétexte » pour ne pas offrir un service en français. 

Selon lui, « si des marchands 100 % francophones ont de la difficulté à recruter du personnel, je n’ose même pas imaginer ce que ça peut être pour lui. Ça doit être excessivement difficile ». 

– Avec la collaboration de Jean-Luc Lavallée

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