Cérémonie d’assermentation: PSPP pourfend le serment au roi
Émus, les trois élus péquistes n’ont prêté qu’un seul serment
Coup d'oeil sur cet article
Paul St-Pierre Plamondon a profité de la cérémonie d’assermentation du Parti québécois pour livrer un long plaidoyer contre le serment au roi, auquel il a refusé de se soumettre, à l’instar de ses collègues Pascal Bérubé et Joël Arseneau, comme l’ensemble des 11 députés de Québec solidaire, un peu plus tôt cette semaine.
• À lire aussi: Candidate de la CAQ dans Maurice-Richard: une candidate défaite nommée sous-ministre
• À lire aussi: Les dix nouveaux visages au sein du cabinet Legault
Tel que prévu, les trois députés péquistes n’ont prêté qu’un seul serment, soit « notre serment sincère au peuple du Québec », a souligné le chef péquiste.
« Les mots ont un sens », a rappelé le député de Camille-Laurin, en soulignant qu’un « serment revêt une réelle signification, (...) un sens à notre engagement politique ».
«Prêter serment, c’est mettre son âme en jeu, affirmait l’écrivain Ken Follet», a déclaré M. St-Pierre Plamondon.
Le chef péquiste a dénoncé ce « carcan qui condamne chaque élu québécois à l’hypocrisie » en les obligeant à jurer vraie allégeance au roi Charles III.
« Un carcan qui force des démocrates de tous les partis à prêter un serment dans lequel ils ne croient pas », a-t-il déploré.
Comme ce fut le cas lors de la cérémonie d’assermentation de Québec solidaire, faute d’avoir prêté serment envers le monarque britannique, les élus du Parti québécois n’ont pas été invités à signer le registre des députés.
Il reste aussi à voir si l’ensemble des partis représentés à l’Assemblée nationale trouveront une voie de passage afin de permettre aux députés du PQ et de QS de siéger au Salon bleu.
Chargée en émotions
Le chef du Parti québécois a reconnu que la cérémonie, pour lui et ses collègues, a été « chargée en émotion ».
Entre autres lorsque le chef péquiste a souligné l’engagement de ses deux collègues. Il a notamment souligné « l’indéfectible loyauté » du député Pascal Bérubé envers le PQ. « Je t'ai déjà dit que tu es un peu un patriote des temps modernes, je le pense », lui a dit M. St-Pierre Plamondon.
« Si ton rôle de chef parlementaire prend formellement fin aujourd'hui, a dit le chef péquiste, ton rôle d'être le visage crédible, rigoureux du Parti québécois, celui qui met les pendules à l'heure en santé, en défense des régions, en transports et dans tant d'autres dossiers, [...] je pense qu'aujourd'hui il s'élargit. »
Parmi les invités présents, l’ex-député péquiste de longue date François Gendron n’a pas caché que de voir seulement trois élus être assermentés lui « fait mal ».
« C’est clair, mais en même temps, est-ce que je suis bien surpris, quand on nous a enterré (à plusieurs reprises). [...] Moi ça fait à peu près 15 fois que j’assiste aux funérailles du PQ », a observé M. Gendron, qui y voit le résultat d’un « conditionnement de l’opinion publique par les médias ».
- Écoutez l'entrevue de Mario Dumont avec Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine pour le Parti Québécois QUB radio :