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Des agriculteurs créent une coop pour améliorer leur sort

Linda Lafontaine (à gauche), présidente de la Coop des Îles à Saint-Ignace-de-Loyola, et Isabelle Pelland, comptent parmi les six coopérants qui ont fondé la coop.
Photo Agence, Simon Dessureault Linda Lafontaine (à gauche), présidente de la Coop des Îles à Saint-Ignace-de-Loyola, et Isabelle Pelland, comptent parmi les six coopérants qui ont fondé la coop.

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Une vingtaine d’agriculteurs de Lanaudière ont décidé de prendre le taureau par les cornes afin de pouvoir commercialiser leurs produits plus facilement. Leur initiative leur permet également de consacrer davantage de temps à leurs fermes.

La Coop des Îles à Saint-Ignace-de-Loyola, enregistrée officiellement le 12 janvier dernier, est ouverte depuis le 1er juin.

Fondée par six agriculteurs, elle en compte maintenant 22, des propriétaires de fermes de petite taille, principalement. Ils vendent leurs produits sur les tablettes d’une ancienne fruiterie qu’ils ont achetée au printemps.

«On n’a pas à faire plein de marchés fermiers pour réussir à vendre nos volumes, on vient les porter ici», nous a expliqué Linda Lafontaine, présidente de la coopérative. Mme Lafontaine élève des agneaux à La Visitation-de-l'Île-Dupas, près de Berthierville, et possède une érablière à Saint-Damien, à quelques dizaines de kilomètres plus au nord.

«Le temps qu’on prend à moins vendre dans les marchés fermiers, on peut le remettre sur notre ferme pour travailler et améliorer notre sort», a ajouté Mme Lafontaine, que nous avons rencontrée à la Coop des Îles.

Outre la vente dans les marchés fermiers, qui demande temps et énergie, l’accès aux chaînes d’épicerie n’est pas donné à tous, aux petits producteurs, notamment.

«Je ne suis pas capable d’entrer sur les tablettes des grandes épiceries parce que je n’ai pas assez de volume, a indiqué Mme Lafontaine, qui produit de 100 à 150 agneaux par année. Et d’aller dans le local, j’y arriverais pas, avec toutes les normes en place.»

Collaborations

Roxane Saint-Martin, propriétaire de quatrième génération d’une ferme de petite taille spécialisée dans les petits fruits émergents, compte parmi les six fondateurs. Elle fournit notamment ses camerises et ses cerises de terre à la coop où des cuisinières les cuisinent. Elles ont récemment concocté des tartes et de la confiture avec ses cerises de terre.

«On a aussi un artisan charcutier qui a fait une saucisse à la camerise, ça crée beaucoup de collaborations, se réjouit Mme Saint-Martin. Je ne pourrais pas me payer un employé toute seule, là on met nos efforts en commun et on peut être sur notre propre ferme.»

De son côté, Isabelle Pelland, propriétaire d'une petite ferme où elle élève des vaches et des veaux, est la seule parmi les 22 membres du groupe à travailler à temps plein à la coop, comme coordonnatrice.

«Si tu achètes du bœuf ici et du bœuf à l’épicerie, tu vas avoir une grande différence dans le goût, nous a dit Mme Pelland. Et rarement les clients vont regarder ou critiquer les prix. Ils vont plutôt se demander d’où ça vient et si c’est frais.»

Bison, agneau, sirop, fruits, légumes, produits transformés, prêts-à-manger se retrouvent donc sur les tablettes de cette coopérative.

Elle sera encore ouverte jusqu’au 23 décembre, date à laquelle elle fermera pour l’hiver, mais «va peut-être ouvrir à l’année dans les années suivantes, dépendamment de la demande», nous a confié Linda Lafontaine.

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