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Ukraine : tout peut partir en vrille

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Photo AFP Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

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À comparer la guerre à une maladie, je me référerais au propos d’Albert Camus dans l’une de ses œuvres inspirantes, La peste : « Quand une guerre éclate, les gens disent : “Ça ne durera pas, c’est trop bête”. Et sans doute une guerre est certainement trop bête, mais cela ne l’empêche pas de durer. La bêtise insiste toujours... »

À l’aube du neuvième mois des barbaries en Ukraine qui, selon des experts, ne devaient durer que quelques semaines, les dernières nouvelles nous indiquent que les troupes russes essuient de nombreux revers et perdent du terrain sur le « champ de bataille ».

Pas de négociations

Vu d’ici, on pourrait penser que cette nouvelle réalité de terrain pourrait amener les présidents Poutine et Zelensky à la table de négociations dans le but de se sortir de ce bourbier sans trop perdre la face.

Ce n’est malheureusement pas le cas...

D’un côté, l’attaquant russe qui se retrouve au pied du mur sur le terrain n’est absolument pas disposé à perdre la moindre fibre de sa face.

Alors, de missiles et de drones, il frappe à nouveau avec détermination et de manière massive de nombreuses localités, y compris la capitale Kyïv, dans le dessein de compenser ses carences militaires et de servir les finalités de son projet...

De l’autre côté, le défenseur ukrainien Zelensky, flanqué du parrainage ainsi que de l’aide financière et militaire occidentale amplifiée, est convaincu qu’une victoire militaire sur les Russes est à portée de main. Et ne veut surtout rien savoir de Poutine.

C’est l’impasse... Alors il ne faudrait pas s’étonner de voir le cœur de l’Europe saigner encore longtemps, car la bêtise insistera indéfiniment et nous entraînera probablement un peu plus loin dans un engrenage nucléaire.

L’escalade apocalyptique

Cette guerre (bêtise) durera fort probablement longtemps, car, d’une part, ni Poutine ni Zelensky ne sont prêts à abandonner le Donbass et la Crimée et, d’autre part, les pro-Russes sont à des années-lumière de vouloir céder leurs terres.

Le défenseur ukrainien s’est engagé à se battre « jusqu’au dernier Ukrainien ». À sa manière, le président Zelensky l’a promis et juré.

Face à l’imprévisible et farouche résistance ukrainienne, l’agresseur russe est férocement déterminé à aller jusqu’au bout de son projet d’annexion, quitte à user de l’arme nucléaire...

Ce à quoi le président Biden lui a récemment répliqué : « Ne le faites pas. Ne le faites pas. Ne le faites pas... Cela changerait le visage de la guerre comme jamais auparavant depuis la Seconde Guerre mondiale. »

Advenant l’horreur insoutenable, le président Biden a ajouté que la réponse américaine suivrait et que c’est l’ampleur de ce que fera le président Poutine qui en déterminera la nature.

Je me souviens d’une récente mise en garde du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres : « [...] Après que la guerre froide a conduit l’humanité au bord de l’annihilation, nous entendons de nouveau le cliquetis des sabres nucléaires ».

Il est encore temps d’arrêter la « bêtise »...

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