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4 ans et demi de prison pour avoir frappé et étranglé sa conjointe

La victime avait été étranglée, frappée et pourchassée en voiture

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Un homme de 47 ans a été condamné à quatre ans et demi de pénitencier lundi après s’en être violemment pris à sa conjointe, l’étranglant jusqu’à ce qu’elle perde connaissance avant de la frapper au visage et même de la poursuivre en voiture lorsqu’elle est parvenue à s’échapper de ses griffes pour sauver sa peau.

La soirée du 8 octobre 2020 hantera la victime, dont l’identité est protégée, jusqu’à la fin de ses jours. 

Ce soir-là, Martin Lepage, avec qui elle habite depuis sept mois, est au téléphone à son retour à la maison. L’homme traverse une période plus difficile alors qu’il ne travaille plus et qu’il est en procédures concernant la garde de son enfant.

Pendant que s’étire l’appel téléphonique, la femme mange, prend un bain et décide d’aller se coucher. C’est alors que Lepage entre dans la chambre en colère, lui reprochant « de ne pas être venue le voir » à son arrivée. Il menace alors de la tuer.

« C’est ce soir que tu meurs »

« C’est ce soir que tout s’arrête, c’est ce soir que tu meurs », lui lance-t-il, avant de sauter sur elle et l’étrangler « tellement fort qu’elle en perd conscience » a relaté lundi le juge Thomas Jacques.

Quand elle reprend connaissance, la victime est violemment frappée au visage par Martin Lepage, qui enfonce ensuite son visage dans un oreiller pour l’étouffer. Il se dirige ensuite vers la cuisine pour y prendre un couteau, ce qui sera l’échappatoire de la victime.

Vêtue seulement de sous-vêtements, « rassemblant le peu de force qui lui reste », elle s’enfuit de la maison et arrête un automobiliste, lui demandant d’appeler le 911. Ce bon samaritain la laissera monter à bord et reprendra la route vers un poste de police avant d’être rattrapé par Lepage, parti à la poursuite de sa conjointe.

Dans son accès de rage, il heurtera l’autre voiture à plusieurs reprises avec son propre véhicule avant de finalement laisser tomber.

Blessures profondes

Les conséquences de cette violente agression seront nombreuses pour la victime.

Toujours inapte au travail deux ans après l’attaque, elle est diagnostiquée d’un trouble de stress post-traumatique, vit des crises de panique, a un trouble dépressif majeur et doit toujours être suivie en physiothérapie.

« Elle mentionne que sa vie s’est arrêtée depuis l’événement. Elle déclare que les blessures laissées sur sa vie, son cœur, son âme ne partiront jamais », a insisté le juge Jacques lors du prononcé de la sentence.

Soulevant de nombreux facteurs aggravants, notamment l’acharnement de l’accusé, le caractère totalement gratuit de l’agression et la vulnérabilité de la victime couchée dans son lit, le magistrat a condamné Lepage à une peine de quatre ans et demi de détention pour voies de fait graves, menaces de mort et conduite dangereuse. Vu la détention provisoire, il reste à l’accusé 16 mois à purger.

« Il s’agit d’une autre illustration malheureuse du principe que le phénomène de violence conjugale ne constitue pas une perte de contrôle, mais bien une prise de contrôle », a fait remarquer le juge, saluant le courage de la victime qui a affronté le processus judiciaire.

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