Leadership ébranlé: «Je n’en ai pas marre», assure Anglade
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Après avoir chassé Marie-Claude Nichols de son équipe, Dominique Anglade tente maintenant de réintégrer la députée au sein du caucus libéral. Même si son leadership est ébranlé, la cheffe du PLQ assure ne pas vouloir jeter l'éponge.
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«La politique, ce n’est pas facile au quotidien, et il y a des semaines qui sont plus dures que d’autres, confie-t-elle en entrevue. Mais non, je n’en ai pas marre.»
Dominique Anglade se dit consciente de ce qui l’attend, après une défaite électorale historique. D’ici un an, elle devra se soumettre à un vote de confiance des militants libéraux. «Je ne m’attends pas à ce que ce soit facile», dit-elle.
L’expulsion jeudi dernier de la députée de Vaudreuil a suscité la grogne dans les rangs libéraux. D’anciens politiciens sont même sortis sur la place publique pour dénoncer vertement le geste de Dominique Anglade.
En matinée lundi, les deux femmes se sont parlé. «Il faut l’admettre quand on a été trop loin», convient la cheffe.
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Elle veut désormais réparer les pots cassés. «On souhaite que Marie-Claude revienne. C’est une parlementaire qui est aguerrie, il y a plein de choses qu’elle peut faire, plein de dossiers qui sont là et pour lesquels on a besoin d’aide. Le message qu’on lui lance, c’est que la porte est ouverte», insiste-t-elle.
Mme Anglade reste évasive sur les responsabilités qui ont été offertes à la députée de Vaudreuil. Mais une chose est sûre: le poste tant convoité de troisième vice-présidente de l’Assemblée nationale n’est plus disponible. Il a déjà été attribué au député de Viau, Frantz Benjamin.
La game politique
Dans les derniers jours, à la suite de cette nouvelle crise au PLQ, d’ex-députés ont retiré le vote de confiance qu'ils accordaient à leur cheffe. Ce fut le cas notamment de Lise Thériault et de Paule Robitaille.
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Mme Anglade n’est pas insensible aux critiques. «Ce n’est jamais agréable d’entendre ce genre de choses, mais c’est le propre de la politique», souligne-t-elle, néanmoins.
Mais lorsque certains s’en prennent à son leadership, d’autres croient en elle. C’est là que la cheffe libérale va puiser son énergie pour continuer. «C’est ça qui compense pour les moments qui sont plus ardus.»
À ceux qui réclament son départ, la cheffe libérale rétorque qu’elle n’a pas l’intention de quitter le navire. Un vote de confiance se tiendra d’ici un an, lors du prochain congrès du PLQ. Dominique Anglade souhaite qu’il se tienne «plus tôt que tard».
Pour l’heure, Marie-Claude Nichols n’a pas fait connaître sa décision quant à la réintégration ou non du caucus libéral. Elle a refusé lundi notre demande d’entrevue.