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Des syndicats réclament de meilleures conditions de travail pour contrer la pénurie dans les écoles

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Les enseignants, les professionnels et le personnel de soutien du réseau scolaire affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) réclament une amélioration de leurs conditions de travail afin de contrer la pénurie qui sévit dans les écoles québécoises.

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«C’est important, voire essentiel, que le gouvernement envoie un message d’espoir au personnel de l’éducation», a affirmé lundi Brigitte Bilodeau, vice-présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ). 

Après la Fédération autonome de l’enseignement la semaine dernière, c’était au tour lundi des syndicats représentant le milieu scolaire affiliés à la CSQ de déposer leurs demandes pour ce secteur. Une nouvelle ronde de négociation s’amorce avec le gouvernement Legault alors que leurs conventions collectives arriveront à échéance à la fin mars 2023. 

La Fédération des syndicats de l’enseignement réclame de meilleures conditions de travail pour améliorer le quotidien des quelque 87 000 profs qu’elle représente. Pour y arriver, il faut d’abord revoir la composition de la classe, affirme Mme Bilodeau. 

Le système d’éducation québécois à trois vitesses – où se côtoient l’école privée, les programmes particuliers sélectifs de l’école publique et les classes ordinaires – entraîne une concentration d’élèves faibles ou en difficulté dans ces groupes réguliers, ce qui alourdit la tâche des enseignants, a-t-elle expliqué. 

Pour y remédier, une diminution du nombre d’élèves dans les groupes les plus difficiles pourrait faire partie de la solution, selon la FSE. La fédération syndicale réclame aussi un allégement de la tâche des profs, afin qu’ils puissent se concentrer davantage sur l’enseignement, de même qu’un ajustement de la taille des groupes d’élèves. 

Dans les rangs du personnel de soutien scolaire, où 70% des employés sont précaires, leur fédération syndicale demande davantage de stabilité et d’horaires à temps complet. 

De son côté, la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec affirme qu’il faut bonifier la rémunération et les conditions de travail de ses membres pour être plus attractifs. Depuis trois ans, environ 500 postes de professionnels sont vacants dans le réseau scolaire, a indiqué son président, Jacques Landry. Plusieurs parents doivent donc se tourner vers des agences privées pour obtenir des services pour leurs enfants, déplore-t-il. 

«On est proche de la fracture. Du côté des professionnels, il faut qu’il se passe quelque chose parce qu’on n’arrive plus à recruter et à attirer des jeunes (...). Je pense qu’on est rendu pas mal à la croisée des chemins» a lancé M. Landry. 

Les attentes sont grandes dans le milieu scolaire, alors que le premier ministre François Legault a affirmé que l’éducation demeurait «la priorité des priorités» de son nouveau gouvernement. 

En matière de rémunération, la Centrale des syndicats du Québec fait partie du front commun qui a déposé vendredi des demandes communes à ce chapitre. 

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