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«MeToo» sportif: après le hockey, l’ensemble des sports seront examinés au Parlement

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Photo d’archives

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Il n’y a pas qu’au hockey que les choses ne tournent pas rond: un comité parlementaire du Parlement amorcera bientôt une étude sur la santé physique et mentale des femmes dans l’ensemble des sports au pays. 

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Dès le 17 novembre, les députées membres du Comité permanent de la condition féminine débuteront leurs travaux pour éventuellement aboutir d’un rapport sur la meilleure manière de s’attaquer aux problèmes d’abus et de harcèlement dans le milieu sportif. 

La ministre des Sports Pascale St-Onge fait partie de la liste de personnes qui seront appelées à témoigner devant les parlementaires. Une série de quatre séances est prévue. 

L’idée, proposée par la députée bloquiste Andréanne Larouche, a été reçue à l’unanimité par les élues du comité en début d’après-midi lundi. 

«Maintenant, il faut sortir cet enjeu-là du hockey seulement. D’autres filles qui pratiquent d’autres sports attendent maintenant que nous donnions l’exemple, que nous leur donnions le goût de se prendre en main», a déclaré Mme Larouche lors de la rencontre. 

Pas que le hockey

Le dossier de Hockey Canada est sans conteste celui qui a reçu le plus d’attention médiatique depuis le début de l’année. Or, d’autres fédérations sportives sont aux prises avec des problèmes similaires, faisant dire à
la députée conservatrice Michelle Ferrari que le tout n'était de moins qu'un «MeToo dans les sports». 

La semaine dernière, quatre anciennes athlètes de l’équipe canadienne de water polo ont intenté une poursuite au civil de 5,5 millions $ contre leur fédération, Water Polo Canada. 

Les plaignantes font état d’abus physiques, psychologiques et émotionnels et de harcèlement sexuel subi alors qu’elles évoluaient dans l’organisation. 

Gymnastique Canada se trouve aussi dans des eaux troubles. Un collectif d’environ 70 gymnastes, dénommé Gymnasts For Change Canada (Gymnastes pour le changement Canada), avaient dénoncé dans une lettre ouverte à la ministre St-Onge dénonçant une ambiance «toxique» et des pratiques abusives. 

Comme pour Hockey Canada, Pascale St-Onge a gelé les fonds de l’organisation au mois de juillet, mais Gymnastes pour le changement, qui regroupe désormais au-delà de 500 personnes, a récemment fait parvenir une deuxième lettre à la ministre pour lui dire qu’elles ne se sentaient toujours pas entendues. 

Mme St-Onge a reconnu à plusieurs reprises que les problèmes du genre dépassaient le monde du hockey et touchaient à l’ensemble du milieu sportif. 

Celle-ci a mis sur pied le Bureau du Commissaire à l’intégrité dans le sport, un organisme indépendant qui veillera à l’adoption de nouvelles règles pour mieux encadrer les sports au Canada.

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