Quatre ans de prison pour un agresseur sexuel
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Un homme de 23 ans a été condamné à quatre ans de détention, lundi, au palais de justice de Sherbrooke pour des agressions sexuelles commises contre cinq femmes, dont une mineure.
Alexis Beaulieu-Bégin avait plaidé coupable en mars dernier pour des agressions commises lors de relations abusives avec ses victimes. Il a aussi partagé des images intimes de ses victimes sur les réseaux sociaux.
«Ces agressions répétées ont été commises en contexte conjugal pendant lesquelles vous avez ignoré le non-désir de l'autre. Vous étiez insistants et n'avez pas respecté leurs refus», a souligné la juge Claire Desgens en condamnant l’agresseur.
L’une des victimes, Lison*, avait rencontré Beaulieu-Bégin via l’application Tinder en 2018 alors qu’elle avait 19 ans.
Elle a décrit devant le tribunal sa relation «toxique» avec Beaulieu-Bégin, qui n'acceptait pas ses refus et avait des relations sexuelles non consensuelles avec elle.
Une première plainte aux policiers n'ayant pas donné de résultats, elle a dénoncé son ancien copain sur les réseaux sociaux lors de la vague de dénonciation #MoiAussi en 2020
C'est avec une énorme surprise qu'elle a constaté, sans même l'avoir nommé, que d'autres jeunes femmes, comme elle, avaient subi des violences sexuelles de sa part.
«Certaines de vos victimes sont marquées au fer rouge [...]. Vos gestes ont eu des conséquences percutantes sur leurs vies [...]. Vous avez un énorme travail d'introspection à faire» a conclu la juge en s'adressant à Alexis Beaulieu-Bégin avant qu'il ne prenne le chemin des cellules.
Lison se félicite aujourd'hui d'avoir trouvé le courage de le dénoncer. Elle encourage celles qui n'osent pas dénoncer leur bourreau à faire de même, tout en rappelant qu’il existe des services d'aide pour les femmes prises dans ce type de relation qui souffrent en silence.
*nom fictif pour protéger son anonymat.