Les élus de QS prêteront serment au roi, mais n'en resteront pas là
Les députés de Québec solidaire rentrent finalement dans le rang et prêteront serment au roi Charles III. Seuls les trois élus péquistes menacent encore de tenir tête au président de l’Assemblée nationale.
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Québec solidaire a fait connaître sa décision par communiqué, tôt jeudi matin. Ses élus prononceront le serment d’allégeance à la couronne britannique dans le but de pouvoir siéger et faire adopter un projet de loi qui le rendra facultatif.
La publication d’un avis du président de l’Assemblée nationale, plus tôt cette semaine, a convaincu les solidaires de ne pas défier les règles du parlement. François Paradis y menaçait de faire expulser les députés récalcitrants par les services de sécurité.
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«La décision du président de l’Assemblée est très décevante, mais elle est claire et sans appel: pour corriger cette injustice pour de bon, il faut adopter un projet de loi. Québec solidaire ne fait pas confiance aux deux partis fédéralistes pour faire ce travail. Quand on veut changer les règles du jeu, on ne peut pas s’en remettre aux autres. Il faut le faire soi-même. Nous allons prendre nos responsabilités, entrer au Salon bleu, et nous assurer que plus personne ne soit obligé de faire ce serment humiliant», affirme Gabriel Nadeau-Dubois par voie de communiqué.
Il s’engage également à «collaborer» avec le chef du Parti québécois, qui a impulsé le mouvement de contestation et qui pourrait se retrouver à ne pas pouvoir prendre place au Salon bleu.
«Nous sommes ouverts à déposer une motion afin de permettre à tous les députés de siéger sans faire le serment controversé. Nous allons utiliser tous les moyens à notre disposition pour débloquer le cul-de-sac. Mais pour le faire, il faut siéger», ajoute M. Nadeau-Dubois.
QS rappelle que son député, Sol Zanetti, avait déposé un projet de loi en 2019 pour rendre facultatif le serment d’allégeance à la couronne britannique.
Il avait finalement été appelé par le gouvernement Legault en toute fin de mandat, trop tard pour être adopté sans le consensus de tous les partis.
Le Parti libéral du Québec s’était finalement opposé à son adoption.
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