Une refonte de l’examen de français pour les futurs profs réclamée
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Après des étudiants, c’est au tour de l’Association québécoise des professeurs de français (AQPF) de réclamer des changements à l’examen de français pour les futurs enseignants.
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Le Test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFÉE), dont la réussite est obligatoire pour devenir un enseignant qualifié, a fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières semaines. De futurs profs ont même lancé un appel à une grève de suppléance pour protester contre ses modalités.
À la suite d’un sondage réalisé auprès de ses membres, l’AQPF prend maintenant position dans une lettre ouverte envoyée aux médias mardi. «On voulait lancer notre pierre dans la marre», affirme son vice-président aux communications, Justin Taschereau, qui a fait parvenir une lettre ouverte aux médias à ce sujet mardi.
L’Association réclame d’abord une mise à jour du TECFÉE afin qu’il reflète mieux le contexte d’enseignement. La section portant sur le code linguistique, qui comprend une soixantaine de questions à choix de réponses, est celle qui suscite le plus de critiques. Cette partie comprend notamment des définitions de mots de vocabulaire ou d’expressions que les futurs profs doivent maîtriser.
Davantage de transparence
Les membres de l’AQPF militent par ailleurs pour une plus grande transparence entourant cet examen. Ils réclament que les données entourant sa passation dans les universités québécoises soient rendues publiques par le ministère de l’Éducation, de même que les états financiers du CÉFRANC, l’organisme à but non lucratif qui gère le test.
Pour y arriver, l’Association réclame la tenue d’un sommet national sur le TECFÉE afin de discuter des changements réclamés. Cet «événement national d’envergure» auquel pourraient participer tous les partenaires en éducation permettrait d’avoir «une discussion franche, transparente et démocratique sur la certification de la langue française» des futurs enseignants, indique M. Taschereau, qui précise que cette évaluation demeure «essentielle».
L’AQPF est un regroupement de professeurs et d’intervenants dans l’enseignement du français, du préscolaire à l’université, qui compte environ 420 membres.
Autre journée de grève en vue
De leur côté, les étudiantes qui ont organisé une première journée de grève de suppléance pour protester contre des modalités du TECFÉE ont l’intention de récidiver jeudi, avec une deuxième journée de protestation.
Elles ont eu des discussions avec le cabinet du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, mais rien n’a bougé depuis, déplore Caroline Fournier, une des initiatrices du Regroupement pour la modification du TECFÉE, qui étudie en enseignement à l’Université du Québec à Rimouski.
Au cabinet du ministre Drainville, on indique que l’élu «est conscient des enjeux reliés à ce dossier». «Des discussions ont eu lieu et le dialogue va se poursuivre», ajoute son attachée de presse, Florence Plourde.