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Le suspect du féminicide à Saint-Jean-sur-Richelieu plaide non coupable

Les personnes qui côtoyaient la femme morte samedi à Saint-Jean-sur-Richelieu sont sous le choc



Terry Oligny, qui a formellement été accusé dimanche du meurtre au deuxième degré de sa conjointe, Donna Callahan, à Saint-Jean-sur-Richelieu, a plaidé non coupable, a indiqué lundi matin son avocat, Me Matthew S. Shadley.

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Le dossier a été reporté au 21 décembre. La cour devrait fixer à ce moment-là une date en lien avec la tenue de l’enquête sur la remise en liberté du sexagénaire. 

L’avocat de la défense s’est vu remettre lundi au palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu une première partie de la preuve.

Terry Oligny a été formellement accusé dimanche du meurtre non prémédité de sa conjointe Donna Callahan Photo courtoisie

L’homme de 64 ans, sans antécédents judiciaires, avait été interpellé par la police samedi après-midi, sur la rue Dicaire, après l’appel d’un voisin inquiet de ne plus voir la victime. 

Sur place, Donna Callahan, conjointe de l’accusé, avait été retrouvée gravement blessée dans sa maison. Son décès a ensuite été constaté à l’hôpital.

Photo Agence QMI, Thierry Laforce

Victime aimée de tous

L’annonce du décès de la femme de 69 ans a endeuillé l’école anglaise St. John's à Saint-Jean-sur-Richelieu, où «Miss Donna», telle qu’elle était surnommée là-bas, a travaillé pendant plus de 20 ans au service de garde.

Donna Callahan Photo courtoisie

«Le décès prématuré de Miss Donna est une perte tragique pour la communauté de St-Johns, lit-on dans un courriel envoyé dimanche par la direction de l’école aux parents d’élèves. Nos cœurs sont brisés.»

Retraitée depuis l’an passé, Mme Callahan continuait d’y faire des remplacements pour pallier le manque de personnel.

«C’était une dame très gentille et un emblème de notre école, raconte Alexis Lanctôt, mère de deux enfants scolarisés à St. John’s. Savoir qu’elle vivait de telles choses à la maison tout en étant souriante ici, c’est perturbant.»

  • Écoutez la chronique de Maxime Deland, journaliste a l'Agence QMI au micro d'Isabelle Maréchal sur QUB radio :

Des précédents

S’ils décrivent le couple comme «discret», les voisins rencontrés sur place expliquaient toutefois que des incidents avaient eu lieu par le passé.

Catherine Berger, Étienne Leduc, et leurs filles Zoé et Coralie sont attristés par le décès de leur voisine. On les voit ici devant le périmètre de sécurité entourant la maison où se serait joué le drame, sur la rue Dicaire à Saint-Jean-sur-Richelieu. Photo Youri Nabbad

«Les policiers étaient déjà intervenus dans leur maison il y a environ trois ans, se souvient Catherine Berger, résidente de la rue Dicaire depuis 12 ans. La femme avait été escortée par les policiers, mais on ne nous avait pas posé de questions à ce moment-là.»

Contactée à ce sujet, la Sûreté du Québec n’a pu confirmer cette information.

Anglophone, Donna Callahan parlait peu à ses voisins, mais elle était décrite comme «souriante» et «gentille».

«Je suis choquée, car pas plus tard que la semaine dernière on est allées marcher ensemble, explique Emelie Gravel, qui habite sur la rue depuis cinq ans. J’allais promener mes chiens toutes les semaines avec elle. Mais on parlait peu, car mon anglais n’est pas bon. Mais jamais je n’aurais pu imaginer qu’elle vivait ça chez elle.»


Il s’agit du 14e féminicide à survenir au Québec depuis le début de l’année.

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