Des politiciennes de Lanaudière en mission
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Le Réseau des femmes élues de Lanaudière (RFEL), seul regroupement régional de femmes politiciennes au Québec, est à l’œuvre depuis presque 10 ans afin qu’il y ait plus de femmes dans les lieux décisionnels.
«On s’est donné comme mission de favoriser un réseautage pour les femmes qui voudraient se lancer en politique, mais qui ne savent pas trop par où commencer et qui veulent un support, nous a expliqué Manon Leblanc, conseillère municipale à la Ville de L’Épiphanie, qui est impliquée au sein du RFEL depuis les débuts. Et on veut aussi augmenter le nombre d’élues à tous les paliers.»
Et il y a la question de l’équité salariale hommes-femmes qui est chère à plusieurs, notamment à Monique Pauzé, députée de Repentigny pour le Bloc québécois depuis 2015.
«Ç'a commencé avec la sensibilité de certaines femmes, il y a eu des groupes de femmes ensuite, ç’a monté au niveau des demandes syndicales pour se terminer au niveau d’une loi, a indiqué Mme Pauzé, soulignant l’importance du RFEL. Ça prenait des femmes pour faire comprendre le dossier et ce sont des hommes après qui ont porté ces demandes-là.»
Le réseau a vu le jour en 2013 appuyé financièrement, pour ses trois premières années, par une subvention de la Table de concertation des groupes de femmes de Lanaudière.
Après les trois premières années, l’organisme a dû solliciter des subventions et des dons financiers de municipalités de la région.
«On ne bénéficie pas de financement à la mission, on ne concorde pas avec les programmes de financement déjà en place, nous a expliqué la présidente du RFEL, Francine Ranger, qui est conseillère municipale à la Ville de Lavaltrie. Il faut toujours calculer, même pour acheter des crayons, il faut toujours gratter nos fonds de tiroirs.»
L’intimidation
Cette année, le RFEL a reçu des fonds du ministère de la Famille pour un projet sur l’intimidation des femmes en politique.
En plus de conférences, dont une avec des policiers, le RFEL produira trois balados avec des femmes qui ont subi de l’intimidation en tant que politiciennes.
S’il s’adresse d’abord aux femmes, le RFEL tend également la main aux hommes.
«Arrêtons de se parler juste entre femmes, les hommes aussi sont d’accord avec nos valeurs, a mentionné Mme Ranger. On veut se trouver des hommes qui vont être nos alliés pour continuer ce combat-là.»