Inflation: Québec limite à 3% l’indexation de certains tarifs gouvernementaux
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Le ministre des Finances, Éric Girard, estime que le sommet de l’inflation a été atteint. Il a annoncé lundi que le gouvernement Legault va limiter à 3% l’indexation de plusieurs tarifs, dont le prix des permis de conduire, à compter du premier janvier prochain.
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«Lorsqu’on regarde l’ensemble des composantes liés à l’inflation, avec le fait que l’économie ralentit, avec le fait que les prix de l’énergie et des aliments se sont stabilisés, non seulement le sommet est derrière nous, mais on peut anticiper que (...) l’inflation va continuer de diminuer en 2023», a dit Éric Girard.
Quant à la possibilité d’une récession, le ministre a souligné que le ralentissement de l’économie la place en théorie à la limite d’une récession. «Au niveau de la récession, on dit qu’il y a environ 50% de possibilité de récession. Mais il y a 100% de probabilité que la croissance va être plus faible en 2023 qu’en 2022 (...). Je pense que c’est ça qui est important.»
Bouclier anti-inflation
Il n’en demeure pas moins que les effets de l’inflation continuent de se faire sentir. Le gouvernement a donc adopté un règlement pour limiter à 3% la hausse du prix pour les permis de conduire, les droits d’immatriculation et les tarifs des chambres individuelles et semi-privés dans les CHSLD, dès le 1er janvier prochain.
Le gouvernement a l’intention de faire adopter un projet de loi pour que cette mesure soit effective pour toute la durée du mandat. Le coût de cette mesure pour l’État québécois est de 331 millions $ pour les quatre prochaines années.
«Il y aura une autre étape subséquente qui concernera les tarifs d’Hydro», a ajouté Éric Girard.
Sans l’intervention du gouvernement, l’indexation des tarifs visés aurait été de 6,4% en vertu des mécanisme établis, ce qui aurait poussé l’inflation à la hausse.
Des mesures «correctes», disent les libéraux
Selon les libéraux, les mesures prises par le gouvernement sont insuffisantes. Elles sont tout au plus «correctes» aux yeux du porte-parole du parti en matière d’économie, le député Frédéric Beauchemin, qui estime que «ça ne va pas assez loin».
«Les gens les plus affectés par la récession qui s’en vient vont être les gens avec les revenus les plus faibles. C’est important d’aider les gens qui sont les plus âgés de notre société aussi. C’est donc dans ce constat-là qu’on remarque que ce qui a été proposé ce matin est insuffisant», a-t-il dit en marge de la réunion du caucus libéral, mercredi après-midi.
Rappelant leurs propres engagements électoraux, les libéraux demandent au gouvernement d’envoyer chaque année un chèque de 2000$ aux ainés, de baisser les impôts de 1,5% et d’augmenter le crédit de solidarité.