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Jean Lapointe: grâce à lui, plusieurs sont maintenant capables de demander de l’aide

Jean Lapointe
Photo d'archives Le téléthon Show secours de Jean Lapointe a connu 13 éditions et a contribué à déstigmatiser les problèmes de dépendance tout en amassant des fonds.

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Si la société québécoise a fait un pas de géant dans la façon dont elle voit les alcooliques et les toxicomanes dans les dernières décennies, Jean Lapointe y est pour beaucoup, soulignent des organismes de lutte contre les dépendances.

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« Il lègue qu’on soit capables de demander de l’aide. Papa a demandé de l’aide et papa a aidé », résume son fils Jean-Marie Lapointe.

Son père, qui a fondé la Maison Jean Lapointe et la Fondation qui porte le même nom, est vu comme un pilier dans le milieu québécois de la lutte aux dépendances.

Car avant de bâtir ces organismes, Jean Lapointe a lui-même combattu une dépendance à l’alcool dans les années 1970, un problème qu’il a utilisé positivement pour lutter contre les préjugés et aider les personnes comme lui.

« L’acceptabilité sociale de l’alcool faisait en sorte que c’était rare [à cette époque] que quelqu’un admette qu’il avait un enjeu, explique Geneviève Désautels, directrice générale d’Éduc’alcool. C’était presque normal d’accepter des comportements qui étaient en lien avec la surconsommation. »

« Un alcoolique c’était un paresseux, un ivrogne, un bon à rien, un manipulateur », renchérit à ce propos Jean-Marie Lapointe.

L’alcoolisme change de visage

Après avoir fait usage de sa notoriété pour parler de son problème dans les médias, Jean Lapointe a lancé un téléthon qui permettra non seulement d’amasser des sommes importantes pour les ressources en dépendance, mais aussi à déstigmatiser le problème.

« Le nombre de témoignages qu’il pouvait y avoir [...], c’est ça qui est venu changer le visage de l’alcoolisme, souligne sa fille Anne Elizabeth Lapointe. On a vu que personne n’était à l’abri », ajoute celle qui est aujourd’hui directrice de la Maison Jean Lapointe.

Pour l’Association des intervenants en dépendance du Québec (AIDQ), l’héritage de Jean Lapointe est aussi lié à la valorisation des ressources pour aller chercher de l’aide.

« Il a conscientisé la population à l’importance de ces milieux-là, de l’accès à ceux-ci et au financement public qui leur est accordé », reconnaît la directrice générale Sandhia Vadlamudy, qui souligne néanmoins qu’il reste du chemin à faire pour répondre à « l’ensemble des besoins » des personnes dépendantes.

Geneviève Désautels tient aussi à saluer le fait que Jean Lapointe soit resté « toutes ces années » associées à cette cause.

  • Depuis sa création, la Maison Jean Lapointe a aidé 40 000 personnes pour divers problèmes de dépendances, alors que la Fondation a sensibilisé un million de jeunes.
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