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Culture et économie en francophonie: c’est maintenant!

Sommet de la Francophonie
Photo courtoisie, MCE - Émile Nadeau Le premier ministre François Legault lors du Sommet de la Francophonie hier en Tunisie.

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Dans la mémoire collective, la culture a longtemps relevé de la sphère non marchande. Ainsi, pour bon nombre de nos concitoyens, investir des fonds publics dans les arts et les contenus culturels a souvent été synonyme de gaspillage...

Mais bon an, mal an, depuis la production d’un nombre considérable d’études d’impacts économiques d’événements ou de biens culturels ici et ailleurs, le préjugé économique négatif relatif à la culture s’est estompé.

Au-delà de la créativité, de l’innovation, du développement humain, de l’intégration ou de la cohésion sociale, la culture est source d’emplois, de développement économique et de croissance.

L’importance économique de la culture

En 2019, Statistique Canada mettait en lumière la contribution de la culture notamment à la santé économique du Canada et du Québec.

En effet, avec plus de 11 milliards de dollars en retombées économiques directes et environ 4 % des emplois au Québec, le secteur culturel contribue très largement à la santé de l’économie québécoise.

Il est par ailleurs important de rappeler que derrière l’attractivité et le rayonnement national et international du Québec, les arts et la culture jouent un rôle prépondérant.

Dans l’ensemble canadien, Statistique Canada évaluait les retombées économiques directes des produits culturels à 53,1 milliards de dollars (en 2017). Ce qui correspond à 2,7 % du PIB, soit 3,5 % des emplois.

À la conquête des marchés culturels francophones

Dans le cadre du Sommet de la Francophonie qui se clôturait hier à Djerba, en Tunisie, le premier ministre François Legault a exprimé son intention d’accroître ses échanges économiques avec les autres pays francophones.

Les contenus culturels seront de ces échanges économiques. C’est une excellente nouvelle.

L’erreur qu’il faudrait cependant éviter de commettre serait de circonscrire le développement et l’accroissement de ces échanges culturels aux seuls pays francophones d’Europe.

Il y a aujourd’hui plus de 300 millions de francophones à travers le monde.

Et le potentiel de croissance de cette population permet d’anticiper ce nombre à plus de 600 millions d’individus d’ici quelques années grâce notamment à l’Afrique où vit actuellement un francophone sur deux.

Une classe dite « moyenne » et décomplexée, avide de produits culturels attrayants y est également en croissance... Vu d’une perspective strictement économique, c’est un immense « marché culturel » à ne pas négliger.

Du contenu culturel attractif destiné notamment aux jeunes. Ayant en héritage comme langue internationale le français, la population francophone africaine compte plus de 65 % d’individus ayant moins de 25 ans.

C’est notamment par le biais du numérique – un thème à l’honneur au Sommet de la Francophonie cette année – qu’il va falloir proposer du contenu culturel en français dans les échanges commerciaux à l’ensemble des pays francophones.

Le désir de collaboration et de consommation de contenus est bien là... J’en ai personnellement fait le constat la semaine dernière dans le cadre du Festival international du film transsaharien de Zagora, dans le sud du Maroc. C’est un exemple parmi d’autres...

Nous avons de l’expertise et du talent pour faire de la rencontre avec l’altérité à travers la francophonie, un remarquable succès !

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